National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0026 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 / Page 26 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000249
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

10   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

Nous avons tout d'abord une représentation du pracala, c'est-à-dire la « mise en route » du Bodhisattva ; ce dernier a emprunté la forme d'un éléphant blanc, richement harnaché ; il est précédé d'une divinité et suivi de trois devatâ portant respectivement, le parasol, l'écran et un plateau, chargé d'offrandes.

Les illustrateurs tibétains ont suivi, en représentant le Bodhisattva à son départ sous la forme d'un éléphant, les données de l'école indienne ; en effet, le Bodhisattva se montre à Amarâvati, par exemple, « tel au départ qu'il sera à l'arrivée t ». A Boro-Boudour, • au contraire, il conserve, pour le pracala, la forme humaine ; quant à l'iconographie chinoise postérieure', elle réalise un compromis aussi singulier qu'inattendu, en représentant le Bodhisattva assis sur un éléphant.

Reportons-nous ensuite à la partie inférieure (le la peinture ; nous apercevrons à droite, étendue sur un lit de repos, la reine Mâyâ, la mère élue du futur Buddha. L'absence de toute représentation de l'éléphant blanc semble bien indiquer que l'incarnation vient d'avoir lieu, conformément à cette stance du Lalita-vistara : « Mâyà-devi doucement endormie sur sa couche, vit en songe ceci : un éléphant blanc comme la neige et l'argent, à six défenses, aux beaux pieds, à la trompe superbe, à la tête bien rouge, est entré dans mon sein, le plus beau des éléphants, à la démarche gracieuse, aux jointures du corps fermes comme le diamanta. »

La reine paraît endormie, elle est couchée sur le côté droit, ce qui n'était pas pour faciliter la tâche du Bodhisattva, qui entra, nous dit le Lalita-vistara « dans le sein de sa mère, par le flanc droit4 ». Cette particularité est commune aux sculpteurs de l'ancienne école indienne (Barhut, Sânchi). Sur les bas-reliefs du Gandhâra, Mâyâ est couchée sur le côté gauche 5.

3. — LA NAISSANCE DU BODHISATTVA (pl. I).

La naissance du Bodhisattva est fréquemment représentée, tant par les sculpteurs que par les enlumineurs ; elle s'est rapidement stéréotypée.

p. 126; Nidüna-katha, trad., p. 62 ; ROCKHILL, Life, p. 15 ; WIEGER, Vies chinoises, p. 45, etc.

II. CHINE, C.J., 1, 1, 8; WIEGER, Vies chinoises, n° 7.

  1. A. Foucnei, A.G.B.G., p. 294.

  2. C.J., I, 1, 8; WIEGER. Vies chinoises, n^ 7.

  3. Lalita-vistara, trad., p. 56.

  1. Lalita-vistara, trad., p. 55.

:1. Il. INDE — BURGESS, Amarâvati, pl. XXVIII, 1; CUNNINGHAM, Barhut, pl. XXVIII; FERGUSSON, pl. \XXIII.

GANDHIIRA — FoucttEn, A.G.B.G., fig. 149. JAVA — PLEYTE, Boro-Boudour, fig. 13.

CHINE — C.J., I,1, 8; WIEGER, Vies chinoises, n° 7.