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0080 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 / Page 80 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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64   MEMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

ses rapports avec le Maître et ses principaux disciples ; elles sont très nombreuses et détaillent avec le plus grand soin les méfaits du traître.

48. — DEVADATTA EST INITIE AUX PRATIQUES \MAGIQUES PAR DAÇABALA KAÇYAPA
IL CIRCONVIENT LE PRINCE AJATAÇATRU.

Devadatta s'était adressé au Buddha afin d'être initié aux pratiques magiques ; mais le Maître, qui connaissait très bien les mobiles qui l'incitaient à venir solliciter ses leçons, lui refusa son enseignement. Il adressa sans plus de succès la même requête à -fijiiàta Kaundinya, à Açvajit, et à I3hadrika. Daçabala Kâçyapa accéda enfin à sa demande. Notre première image nous montre Devadatta (pl. XIII, n° 150) s'adressant à son nouveau Maître, puis recevant son enseignement t (n° 151).

Devadatta, après s'être livré à la méditation (n° 154) obtint la puissance magique. Il eut le pouvoir de se multiplier (nous le voyons user immédiatement de cette faculté (n° 153) et d'accomplir toute une série de prodiges2. Il résolut de tirer un profit immédiat d'un si enviable privilège en donnant une « représentation » au prince héritier Ajâitaçatru, fils du pieux roi Bimbisàra. Aussi bien, l'éléphant blanc que nous apercevons à l'entrée du palais du prince héritier (n° 154), n'est-il qu'une transformation de Devadatta qui entra, nous dit la légende, par la porte de devant et ressortit par une petite porte. Quant au cheval blanc qui sort du palais c'est encore Devadatta. Il prit également la forme d'ua bhiksu, nous le voyons franchir la porte en brandissant son bol à aumônes (n° '1 55). Dans le Dulva, il est question d'une transformation de Devadatta en un collier d'or qui vint s'enrouler autour du cou d'Ajataçatru. Sur notre image, Ajdtaçatru tient sur ses genoux un enfant, qui est, sans aucun doute une forme magique de Devadatta (no 156).

Tant de prodiges devaient convaincre le prince de la sainteté de Devadatta ; il ne manqua point d'offrir en témoignage de sa vénération, au perfide cousin du Bouddha et à ses amis, cinq cents bols remplis de toutes sortes de nourritures; cette libéralité fut renouvelée chaque matin. Cet épisode est

4. Inscription n° 451 : « 'od-[b]sruit-stobs-béu-   2. Inscription n° 455: « lha-[s]byin-gyis rJu-

pas lhas-sbyin rju-'phrul-gyi   phog-pa » = Da- 'phrul-gyi ma-skyes-dgra dbait-du byas-pa » = De-

çabala Kàçyapa apprend la magie à Devadatta.,   vadatta subjugue Ajâtaçatru [au moyen] de prodiges.