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Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 |
LES SCÈNES FIGURÉES DE LA VIE DU BUDDHA ßJ
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user avec le Maître, prit la même dose, mais ne réussit qu'à s'attirer une indigestion, qui l'amena à deux doits de sa perte. Notre image représente le médecin occupé à peser le remède, tandis qu'un aide remue une préparation placée sur le feu (n° 168) ; un autre assistant présente un vase à Devadatta. Le Buddha n'est pas présent à cette scène'.
Le Buddha eut pitié de Devadatta ; du haut du pic du Vautour, où il se trouvait, il étendit la main et toucha la tête du malade, qui recouvra immédiatement la santé (n° 169). Devadatta ignorait la reconnaissance ; sa fureur et sa haine ne connurent plus de bornes, il alla trouver le prince Ajataçatru et l'excita contre son père qui était un fidèle adepte du Maître.
i1. — EPISODE I)E ÇR0NAVIMÇATIKOTI.
Çronavimçatikoti du pays de Campa se rend auprès du roi Bimbisara qui le présente au Buddha. Çronavimçatikoti se convertit et devient moine.
Cet épisode est représenté à la partie inférieure de notre peinture, il illustre une légende du Dulva (f. 314-325) résumée par Rockhill2. Çronavimçatikoti était le fils d'un riche maître de maison de Campa nommé Potala3 qui avait fait distribuer, à l'occasion de sa naissance, vingt poli d'or pour célébrer cet événement, d'où le nom du jeune homme. Le Buddha désirait vivement le convertir ; il pria Maudgalyayana de se rendre près de lui. Le grand disciple apparut d'une façon miraculeuse dans le globe du soleil (n° 170) et lui parla du Buddha (l'illustrateur s'est manifestement trompé en représentant le Buddha lui-même en conversation avec le jeune homme; la suite du récit nous montre bien que le Bienheureux ne pouvait. être présent à cet entretien). Çronavimçatikoti remit à Maudgalyayana des mets qui exhalaient un parfum extraordinaire et le disciple s'empressa de les porter au Buddha qui résidait clans le Venuvana (n° 171).
D'après SCUIEFNER, Leben, p. 279.
Inscription no 168 : « 'cho-byed-kyi sloe-pa-la sman-mar phul-ba » = Le médecin offre un remède au Maitre.
Inscription no 169: lhas-[s]byin mar ma-lu-ba sbos-pal the ston-pa'i nad ii-bar mjad-pa » = Devadatta ne pouvant digérer le remède, enfle, alors le maitre apaise la maladie.
R°CKi11GL, Life, pp. 71-72.
En tibétain : gru-'jin, qu'il faut, comme le
fait très justement remarquer M. Rockhill, corriger en gro-jin. - Çroea. Sur notre peinture Çronavigiçatikoti n'est point désigné sous ce nom, mais sous celui de gru-;jin-gyi-bu = Potalaputra, fils de Potala.
Inscription n° 170: « cam-par gru-'jin-gyi-bula mau-'gal-gyi-bus bsod-siiomsbslaü-ba» = Maudgalyâyana demande l'aumône ù Potalaputra en Campa.
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