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0078 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 / Page 78 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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62   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

pour prier le Maître de revenir dans leurs États. Le ciel des Trayastrimças - repose sur une sorte de pyramide à degrés environnée de vagues stylisées.

Le sixième étage est à n'en pas douter constitué par le ciel des Trayastrimças. Les nécessités de la composition ont amené le peintre à prendre quelque licence avec l'orthodoxie, qui n'assigne au ciel des Trente-trois dieux que le deuxième rang parmi les six étages du domaine du désir (Kâmadhâtu 1).

Le Buddha décida que sa descente s'opérerait près de Sänkäçya. viçvakarma, l'architecte des dieux, construisit à cet effet une triple échelle. Sur notre peinture, le Buddha se trouve presque au bas des degrés; Brahmä se tient à sa droite, Indra à sa gauche; il est entouré de deux autres divinités et des trois bhiksu dont nous avions signalé la présence dans le ciel des Trente-trois dieux. D'autres personnages, debout près de l'échelle, s'apprêtent 1 lui souhaiter la bienvenue. Il nous suffira, pour connaître la qualité (lu personnage principal et son nom même, (le faire intervenir le jugement perspicace (le M. Foucher. « Le panneau de Loriyân-Tangai introduit de plus, à gauche du spectateur, un personnage royal, assis sous un parasol emblématique et sur un éléphant richement harnaché. L'hypothèse la plus naturelle serait (l'admettre que nous avons l'image (le quelque roi, spectateur attentif et édifié (lu miracle. Aussi bien l'auteur tibétain (le Schicfner nous (lit que Udayana, le roi (le Kauçämbi « reçut solennellement le Bienheureux » au pied (le sa vertigineuse échelle : et cela nous étonne d'autant moins (le sa part que l'on assure par ailleurs qu'il était fort affligé de la disparition du Maître, à tel point que pour charmer les ennuis de l'absence, il aurait fait sculpter la première image connue du Buddha. Mais il faut croire justement que cette explication était trop simple. Le Divyhvadâna nous en impose une autre, que répètent à l'envi Fa-lien, Hivan-tsang et Rockhill. Le personnage monté sur l'éléphant est bien un roi, et même un roi suzerain (lu monde (cakravartin) ; ou plutôt, distinguons : c'en est l'image ; car au fond ce n'est là que le déguisement revêtu pour la circonstance par la nonne Utpalavarnä, soit en vertu de son pouvoir magique, soit parla faveur du Buddha. Les uns disent que c'était un procédé ingénieux pour se pousser sans peine au premier rang des spectateurs, d'autres que c'était une façon de faire honneur au Bienheureux et qu'elle en fut réprimandée. De toute manière, il ne faut pas vous y tromper, c'est Utpalavarnä qui, telle Marie-Madeleine, fut la

4. 4° Catur-mahârâjakâyikas; 2° Trayastrirpças ; 3° Yatna ; 4° Tueta ; 5° Nirmânarati ; 6° Paranirmita Vaçavartin.