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0198 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 / Page 198 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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126   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

king y est incorporé avec comme commentaire le Yi tchouan. de K'ong Ngan-kouo et comme sous-commentaire le tcheng-yi de K'ong Ying-ta.

Telle est l'histoire du Chou king selon l'école traditionnaliste. Elle prête cependant aux plus graves objections.

Dès le xIle siècle, le grand écrivain Tchou Hi, frappé des désaccords profonds qui existaient entre l'oeuvre présentée par Mei Tsö et ce que les sources plus anciennes faisaient connaître de la recension de K'ong Ngan-kouo, mettait en doute la sincérité de Mei Tsö'. Il fut suivi dans cette voie, vers l'an 1300, par un écrivain d'esprit très indépendant, it Wou Tch'eng2.

Plus récemment,   Mei Tsou, dans son fY S4 A Chang chou k'ao yi 3,
roc * Tchou yi-tsouen, clans son NE *4 King yi k'ao'k, RIZ' Yen yo-k'iu,

dans son 1l t   i.re Chang chou kou wen chou tchen?,   Houei
Tong, dans son 5C Of 4 Kou wen chang chou k'ao 6, ;rT_ * Kiang Cheng,

dans son f1 1 S   Chang chou tsi tchou yin chou', T   Touan Yu-

  1. En réalité, le premier à avoir douté de l'au_ thenticité de la recension de Mei Ts6 n'est pas Tchou Hi, mais un écrivain d'un quart de siècle plus an-

cien,   id Wou Yu (sur lequel cf. Giles, Biogr.

Diet., n° 2357, et surtout le ch. 24 du *   Song

the yi de Lou Sin-yuan), dans son 4 4 Chou pei tchouan, qui fut connu de Tchou Hi. Tchou Hi avait entrepris, mais n'a' pas achevé lui-même, un commentaire sur le Chou king; ses opinions sur ce classique. nous sont surtout connues par ses entretiens avec ses disciples, recueillis sous le titre

de r3 :fa Tchou tseu yu lou, et par le   •

Chou tsi tchouan de son disciple   Vil: Ts'ai Tch'en
(cf. Legge, Chin. Class., III, i, Proleg., pp. 35-36, et Sseu k'ou, ch. H, f°* 20-22).

  1. Sur,Wou Tch'eng, cf. Legge, Chin. Classics, III, I, Proleg., p. 36 ; Giles, Biogr. Diet., n° 2316; Sseu k'ou..., ch. 12, f°b 1-2. On sait que Wou Tch'eng a écrit également un commentaire de Lao-tseu, très original sinon très sdr, et pour lequel il a modifié les divisions traditionnelles du Tao tö king.

  2. Mei Tsou passa l'examen de licence en 1M3; son Chang chou k'ao yi semble avoir été imprimé en 1522 ou peu après. L'ouvrage ne fit pas sensation, et les manuscrits ont d'assez grosses différences dc texte et d'arrangement. L'exemplaire incorporé au Sseu-k'ou-ts'ivan chou est en 5 ch. (cf. Sseu k'ou.... cli. 12, f° 14 v°-15 v°). Un texte un peu différent, en 6 ch., a été édité sous le titre de Kou wen chang chou k'ao yi dans le P'ing tain kouan ts'ong chou. Le fAT ne Chang chou chou yen du bi-

bliophile riR   Tch'en Ti, des Ming, est en partie
une réfutation de Mei Tsou.

  1. Sur Tchou Yi-tsouen (1629-1709), cf. Giles, Biogr. Did. , no 453. Son oeuvre principale, le King

yi k'ao, en 300 chap., n'est pas, comme le dit Giles, un commentaire critique des classiques, mais une bibliographie critique des travaux relatifs aux classiques. Legge (Chin. Classics, IH, i, Proleg., p. 204) se trompe en disant que l'oeuvre fut rédigée sur l'ordre de K'ien-long : Tchou Yi-tsouen était mort avant la naissance de K'ien-long. De son côté, Giles

confond le H   fan Je hia kieou wen (et non
I I I P( de Tchou yi-tsouen avec le H

`j Je hia kieou wen ka'o de 1774, qui est un ouvrage triple du précédent. Il y a plusieurs éditions du King yi k'ao.

  1. Yen Jo-k'iu vécut de 1636 à 1704; cf. Giles, Biogr. Diet., n° 2466. Son ouvrage sur le Chou king est en 8 ch., mais il y travailla jusqu'à sa mort sans lui donner sa forme définitive, et une partie s'en est perdue. La 1t° édition de l'ouvrage ne parut, je crois, qu'en 1745. Du vivant même de Yen Jok'iu, des exemplaires manuscrits circulaient, et c'est comme réfutation des - opinions de Yen Jo-

k'iu que   Irà Mao K'i-ling (1623-1707) publia
son t **MA Kou wen chang chou yuan ts'eu, en 8 ch. Legge a pris le parti de Mao K'i-ling contre Yen Jo-k'iu (cf. Chin. Classics, III, i, Proleg., p. 204). L'ouvrage de Yen Jo-k'iu est facilement accessible dans le Siu Kouang ts'ing king kiai.

  1. Houei Tong vécut de 1697 à 4 758 ; il est le fils du E±* Houei Che-ki (4670-1741) qui est mentionné par Giles, Biogr. Dict., n° 879. Le Kou wen .chang chou k'ao, en 2 ch., est incorporé au llouang ts'ing king kiai.

  2. Sur Kiang Cheng (1733-4810),cf. Giles, Biogr. Diet., no 338. Son Chang chou tsi tchou yin chou, en 12 chapitres et 2 chapitres additionnels, est incorporé au llouang Ts'ing king kiai. Legge se trompe