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0215 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 / Page 215 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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LE CHOU KING ET LE CHANG CHOU CHE WEN   143

ki, pensait que K'ong Ngan-kouo avait dei transcrire son manuscrit en écrivant une tablette en écriture li et la tablette suivante en kou-wen ou « écriture ancienne » des Tcheou'. Au début du xvllle siècle, Yen Jo-k'iu supposait que K'ong Ngan-kouo avait écrit son texte sur deux colonnes parallèles, une première colonne en écriture k'o-teou (c'est-à-dire )cou-wen) et une seconde donnant le même texte en X 4 tchen-chou, « écriture normale » (c'est-à-dire en écriture /i)2. Que l'on ait eu parfois recours en Chine à ces textes en plusieurs écritures, il serait facile de le montrer par bien des exemples. Deux sont particulièrement notoires : les classiques sur pierre gravés au temps des Wei en 240-2488 donnaient le texte des classiques en trois formes d'écriture, a savoir en kou-wen des Tcheou, en écriture sigillaire des Ts'in et en écriture ordinaire li 4; d'autre part, les classiques sur pierre gravés sous les Song du Nord disposaient le texte sur cieux colonnes, la première écrite en écriture sigillaire, et la seconde reproduisant les mêmes caractères en écriture ordinaire 5. Mais il n'y a aucune raison de penser que K'ong Ngan-kouo ait eu recours à rien de semblable. Même si

4. Je ne puis me reporter actuellement au texte original de Lou Yeou, et le cite d'après le Kou wen kieou chou k'ao de M. Shimada Gentei, ch. 3, f° 43 r°.

2. Ici encore, je ne puis me reporter pour l'instant à l'ouvrage même de Yen Jo-k'iu ; je cite, d'après un ouvrage dont il sera question plus loin, le Chang chou li kou ling ehe wen de Li Yu-souen, éd. du Tsin hio hivau ts'ong chou, ch. 4, f° 7 r°.

3. La biographie de ff   Kiang Che insérée
dans le Wei chou dit que ces classiques des Wei

furent calligraphiés par -tijf   f lian-tanTch'ouen
(sur lequel cf. T'oung Pao, II, xi[, p. 414, n. 3), et d'autre 'part le Souei chou (ch. 22, fo $ ro) dit que les classiques des Wei n'étaient qu'en une seule écriture. Ce sont là autant d'erreurs. Il y a toute une littérature concernant les classiques sur pierre gravés sous les diverses dynasties ; on trouvera les renseignements bibliographiques essentiels dans le Chou mou ta wen de Tchang Tche-tong, en y ajoutant le Kin ehe ts'ouei pien de Wang Tch'ang, le Ts'ien yen t'ang king ehe pa wei de Ts'ien Ta-hin, et quelques pages intéressantes de Ye Yi-pao au ch. '26 de son Kin ehe Tou pou. Il reste des fragments des classiques sur pierre des Wei, regravés en 10494053 d'après d'anciens estampages. Parmi ces fragments figurent des passages appartenant à trois sections du Chou king; toutes trois sont de celles que contenait la recension de Fou-cheng. Ces fragments des classiques des Wei sont reproduits et discutés dans le fit E ttifi fe 4 Wei san ei ehe king yi tseu k'ao de Soucia Sing-yen, qui se trouve dans le P'ing tsin kouan ls'ong chou, et au

ch. 3 du Che king k'ao yi de Fong Teng-fou, qui forme le ch. 4403 du !Louang Ts'ing king kiai (mais ce sont là des chapitres ajoutés au Houang Wing king kiai en 4860 et qui par suite manquent aux plus anciens exemplaires, en particulier à celui décrit par M. Courant, Catalogue, no 3104-319e).

  1. La fatalité qui pèse sur la tradition des classiques veut que de très bonne heure on ait confondu les classiques gravés sur pierre sous les Ilan et ceux gravés sur pierre sous les Wei. Dès la première moitié du v° siècle, Fan Ye, l'auteur du Heou hart chou (ch. 409, I, f° 2 r°), croit que les classiques des Iian, gravés sous la direction de Ts'ai Yong, sont. en 3 écritures ; la même erreur est répétée au siècle suivant dans le Lo yang k'ie tan ki. Sur ces classiques sur pierre des Ilan, gravés en 175 de notre ère, cf. en particulier les ouvrages de Ye Yi-Pao et de Fong Teng-fou cités plus haut ; on n'en connaît plus que des fragments insignifiants. En ce qui concerne Ts'ai Yong, cf. le ch. 90 ] du Heou han chou, et Giles, Biogr. Diet., no 4986.

  2. Sur ces classiques sur pierre des Song du Nord, cf. la partie du Che king k'ao yi de Fong Teng-fou qui occupe le ch. 4406 du Houang Ts'ing king kiai. Comme exemple plus récent de texte chinois en 2 écritures, je rappelle que, dans le Keng tche t'ou de Tch'eng K'i que j'ai publié en 1943 dans les Mémoires concernant l'Asie orientale, et dont l'original était de la fin du xmii° siècle, les poésies sont écrites en caractères sigillaires, mais dont chacun est accompagné de son équivalent en écriture courante.