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0201 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 / Page 201 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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LE CHOU KING ET LE CHANG CHOU CHE WEN   129

tions que fournissent les textes mêmes du temps des Han, et en particulier le Che ki de Sseu-ma Ts'ien et le Ts'ien han chou de Pan Kou. Ce sont ces notices des Han qu'il faut reprendre avant tout.

Sseu-ma Ts'ien dit 1 : « Fou-cheng était un homme de 14* Tsi-nan. Anciennement, il était tS ± po-che des Ts'in. Au temps de l'empereur Hiaowen (179-157 av. J.-C.), [l'empereur] désira chercher quelqu'un qui pat donner la tradition (fa) du Chang chou ; dans l'empire2 il n'y avait personne [qui le pat]. Alors on apprit que Fou-chenb pouvait donner cette tradition. [L'empereur] désira le faire appeler. A ce moment, Fou-cheng avait plus de 90 ans.; il était vieux et ne pouvait se déplacer. Alors, un ordre impérial

prescrivit au *1   t'ai-tch'ang-che tchang-kou 4   Tch'ao Ts'o 3
d'aller recevoir [de Fou-cheng l'enseignement du Chou king]. Lorsqu'au temps (les Ts'in on brûla le Chou [king], Fou-cheng avait caché [son exemplaire] dans le mur [de sa maison]. Puis de grandes guerres s'élevèrent ; [Fou-cheng] erra çà et la. Quand les Han eurent amené la pacification, Foucheng rechercha son Chou [king] ; plusieurs dizaines de sections manquaient; il ne retrouva que 29 sections, qu'il enseigna immédiatement au milieu [du pays] de * Ts'i et de . Lou. Les savants [de Ts'i et de Lou] furent dès lors en état de réciter passablement le Chang chou; des grands maîtres du Chan-tong, il n'y en cut pas qui ne s'occupât du Chang chou pour l'enseigner. Fou-cheng donna son enseignement à & Tchang-cheng et à k

Ngeou-yang-cheng, [tous deux] de Tsi-nan. 'geou-yang-cheng donna son enseignement à 11 Ni K'ouan de 1- Ts'ien-cheng. Ni K'ouan... transmit son enseignement à K'ong Ngan-kouo... 4 »

Ce texte se retrouve, avec quelques différences verbales insignifiantes, dans le Ts'ien han chou de Pan Kou 5. La suite, qui concerne les interprètes

successifs de la tradition de Fou-cheng, est un peu différente chez les deux historiens. Mais ni l'un ni l'autre ne revient plus sur la mission de Tch'ao Ts'o.

Hales, remaniement du Chou king du pseudo-K'ong Ngan-kouo entre 280.281 et 317-323 ; elles sont toutes trop aléatoires pour qu'on puisse décider entre elles sans un examen approfondi.

4. Che ki, ch. 121, f. 4 r°. Cf. Legge, Chin. Classics, III, I, Proleg., p. 18; Chavannes, Métu. histor.,

1, p. cxv.

2. Je pense qu'il ne faut pas prendre ici l'expression au sens absolument littéral ; c'est comme s'il y avait : « Nulle part il n'y avait quelqu'un [qui le pull] ».

3. tj Tch'ao, comme nom de famille, est l'équivalent de gc Tch'ao ou X, Tch'ao.

-   ASIE ORIENTALE. - II.

  1. Ts'ien-cheng est un des districts de Tsinan ; les premiers disciples de Fou-cheng sont donc ses concitoyens ; avec K'ong Ngan-kouo, son enseignement passe plus à l'Est, dans le pays de Lou, niais toujours au Chan-tong.

  2. Ts'ien han chou, ch. 88, f° 5 r° et v°. Le même récit se trouve encore, en ce qui concerne la mission de Tch'ao Ts'o, dans les biographies de ce personnage qui font partie du Che ki (ch. 101, f° 3 vo) et du Ts'ien han chou (ch. 49, f° 3 v° ; cf. aussi ch. 36, f° 45 r°). Tch'ao Ts'o joua un rôle politique assez important, mais finit par être mis à mort dans les premières années du règne de l'empereur King (en

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