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0089 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 / Page 89 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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LES SCÈNES FIGURÉES DE LA VIE 'DU BUDDHA   73

leurs personnes » . Ils finirent cependant par sè corriger et se rendirent, après la mort de leur père, à l'étranger afin de s'y livrer au négoce. Perna s'embarqua à son tour, avec une troupe de cinq cents marchands ; il revint « ramenant son vaisseau sain et sauf, et recommença ses voyages jusqu'à six fois t ».

On trouve, représenté à la partie inférieure de notre peinture, un des voyages de Pûrna : son départ du pays lointain et son heureux retour à Sûrpâraka (no 196). .

A quelque temps de là, Pûrna, qui avait entendu parler du Buddha, se rendit auprès de lui, se convertit et entra en religion, il désirait se fixer dans le pays des Çrollâparântakas et eut, à ce sujet, un entretien avec le Buddha, qui lui accorda l'autorisation qu'il sollicitait.

« Cependant peu de temps s'était écoulé, et la fortune des deux frères de Dârukarnin avait diminué, s'était amoindrie. Ils allèrent donc tous deux dire [à leur aîné] : — Maintenant qu'est sorti de notre maison celui qui ressemble à Kâlakarnin (allusion à Pûrna), viens, vivons tous en commun. — Quel est donc, répondit Bhavila, celui qui ressemble à Kâlakarnin ? — C'est Pûrna, reprirent-ils. C'est la prospérité même qui est sortie de ma maison, dit Bhavila ; ce n'est pas un homme qui ressemble à Kâlakarnin. Que ce soit la prospérité ou Kâlakarnin, peu importe ; viens et vivons en commun. Bhavila répondit. — Votre fortune a été injustement gagnée, la mienne l'a été honnêtement ; non je n'habiterai pas avec vous. — C'est le fils d'une esclave, reprirent les deux frères, qui à force de naviguer sur le grand Océan, a gagné la fortune dont tu te vantes de jouir. Où aurais-tu pris le courage de t'embarquer toi-même sur le grand Océan?

Ces paroles piquèrent l'amour-propre de Bhavila et lui inspirèrent cette réflexion : Je m'embarquerai aussi sur le grand Océan. Les choses se passèrent comme il a été dit ci-dessus, jusqu'à ce qu'enfin il s'embarqua sur le grand Océan, et que son vaisseau fut poussé par le vent vers la forêt qui produit le bois de santal de l'espèce goçtirsa. Le pilote dit alors : « Voici, seigneurs, le lieu connu sous le nom de Forêt de santal de l'espèce dite Goçirsa ; allez-y prendre le produit qu'on y trouvé ! »

Or, en ce temps-là, le bois du santal Goçirsa était une possession de Maheçvara le Yaksa. Les yaksa l'avaient quitté en ce moment pour se rendre à leur assemblée. C'est pourquoi les marchands commencèrent à abattre la

4. BURN OUP, Introduction, p. 247. ASIE OIIIENTALE. - II.

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