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0070 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.2 / Page 70 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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g4   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

ceux qui dans ce monde dorment paisiblement, partout et toujours il est le premier, et il prononce deux stances olé il exalte le « sommeil paisible » de ceux qui ont renoncé aux passions. Hatthâlavaka obtient le fruit des anigamin.

« Revenu au palais, Hatthâlavaka informe Çyâmâvati qu'il ne peut plus l'épouser et qu'elle est libre de s'en retourner. Çyâmavati reste, se vouant désormais au service du Buddha et de ses disciples'. »

44. — IIISTOIRE DE CA1'ÂJIAVATI.

« Après la mort du roi Hatthâlavaka, Çyâmâvati retourne dans la maison (lu ministre Ghosila à Kauçâmbi . Le roi Udayana apprenant qu'elle est revenue vierge, demande de nouveau sa main et l'obtient. Elle habite dans Un palais splendide, entourée de mille suivantes. Chaque jour le roi lui donne pour ses dépenses mille pièces d'or.

« Parmi les suivantes de la reine il s'en trouve une qui est bossue et qui, pour cette raison, est appelée Kubjottarâ. Chaque jour la reine l'envoie acheter pour mille karsâpana de parfums et elle ne dépense que la moitié de son argent. L'autre moitié est accumulée jusqu'à ce que la somme soit suffisante pour en offrir un repas au Buddha et à la Communauté 2 (n° 121). Elle invite le Buddha et les moines, et à la fin du repas, après avoir écouté le discours du Maître, elle obtient le fruit des çrotäpanna. La fois suivante, quand la reine. l'envoie acheter des parfums, Kubjottarâ emploie la somme entière et rapporte cieux fois plus de parfums que d'ordinaire. Questionnée par la reine, elle avoue sa fraude pieuse et est louée par sa maîtresse. La reine, qui est devenue trop délicate pour sortir du palais, envoie chaque jour Kubjottarâ écouter prêcher le Buddha et lui rapporter les paroles du Maître. La première fois, la reine veut écouter la leçon du haut de son trône royal ; mais Kubjottarâ la fait descendre, occupe elle-même sa place, et sa maîtresse l'écoute, assise sur un siège bas3 (n° 122-123). Aussitôt la reine Çyâmâvati obtient le fruit des anâgâmin.

4. En. HUBER, op. cit., p. 1940.

2. Le récit de l'auteur tibétain est loin d'être aussi édifiant : « Kubjottarâ dépense la moitié de la somme en compagnie du fils d'un parfumeur. » SCIIIEFNER, Leben, p. 276. Notre illustrateur suit manifestement cette version.

Inscription n° 424: « spos-chou-gi khye'us gduil

chou tus-nas éhos bstan-pas rgur-'jog-gi brgyanblugs (rgyun-du fugs-pa) thob » = Le fils du marchand de parfums lui demande son amour, mais ayant entendu la loi, Kubjottarâ atteint l'état de , srotâpatti.

3. Inscription n° 422: « rgur-'log... éhos bstanpa » = Kubjottarâ enseigne la loi.