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0050 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1 / Page 50 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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28   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

Notre dynastie commence avec l'empereur Yi-tsou t qui, peigné par le vent et lavé par la pluie 2, conquit tout le pays à l'intérieur des mers ; il prit la région de Chou 3 ; il prit le Kiang-nan ° ; il prit la région de Wou et de Yue5 ; il prit le Kouang-tong ° (et le Kouang-si) ; il prit le I Io-pei 7 mais le territoire des divers arrondissements du Ho-tong s touchait à celui de Yeou et de Ki9 ; comme un rempart solide, il ne céda pas aux armées impériales. Quand l'expédition militaire eut pris fin, elle n'avait pas remporté de succès ; aussi, quand la foule des sujets voulut décerner h l'empereur le titre magnifique d'universel souverain, il" répondit : « Le hlotong n'est point encore soumis; Yeou et Ki ne sont point encore repris : comment aurais-je une souveraineté universelle ? » En définitive, par modestie, il refusa et n'osa pas acceptera.

Puis, à l'époque de (T'ai) tsong (976-997), les armées impériales firent trois fois des expéditions ; le Ho-tong fut alors reconquis ; mais la région (le Yeou et de Ki resta finalement entre les mains des K'i-tan et ne put être reprisei3. Telles furent les difficultés que rencontra (T'ai) tsong lorsqu'il voulut instaurer une conduite de souverain et réunir tous les territoires.

.1. Le commencement de cette ligne doit sans

doute être restitué en a   A. Pa. On sait que,
dans le Chou king (chap. Chouen tien; Legge, C. C.,

III, p. 37), le ternie   y~E « l'ancêtre parfait »
désigne le plus lointain des ancêtres de lao. De même ici, ce terme est appliqué à l'empereur T'ai tson :{C i, qui fut le fondateur de la dynastie des Song en l'an960; nous pouvons justifier celte explication au moyen d'un texte historique; en effet, lorsque, en 4127, Kao tsong j . se fit proclamer empereur dans la ville qui est aujourd'hui Kouei-la fou le {6 J (prov. de llo-nan), mais qui était alors nommée soit Ling-rien fou ja3 Jj, soit capitale du Sud *9 ,t;, il choisit cette ville pour y être intronisé parce qu'on lui avait rappelé que c'était là que son premier ancêtre Yi tsou (c'est-à-dire T'ai tsou) avait obtenu l'autorité souveraine j9

i; ;i StRIZ i (cf. Song che, chap. xxiv,

p. 2. 6).

  1. Cette expression caractérise la rude vie du guerrier qui n'a pas le temps de s'occuper de faire sa toilette et qui est exposé à toutes les intempéries; elle est un des clichés dont se servent volontiers les textes historiques; voyez le P'ei wen yun fou, à l'expression mou yu.

  2. Le Sseu-tch'ouan. •

  3. Le Kiang-sou et le Ngan-houei.

  4. Le Tcha-kiang.

  5. Je suppose que le mot effacé après le

mot : doit élre le mot   ; il faudrait donc lire :

il prit le Kouang-long el. le Kouang-si, c'est-à-dire les deux districts de Kouang-nan long lou et de Kouang-nan si lou ; l'abréviation dont il est fait usage ici s'est perpétuée jusqu'à nos jours, et on parle des provinces de Kouang-tong et de Kouang-si sans se rappeler le plus souvent que ces termes désignaient à l'origine la partie orientale et la

partie occidentale du Kouang-min   *.

  1. Le 1-lo-pei correspond à la partie méridionale de la province actuelle de 'l'che-li.

  2. Le llo-tong correspond en gros à la province de Chan-si.

  3. Cf. p. 27, n. 7 et. 8.

  4. Il semble bien qu'ici le mot, ait la valeur d'expédition militaire, comme plus loin dans lu

phrase I fro   jg.

  1. Les deux mots manquants sont vraisemblablement Kouang ti « l'empereur ».

12. Cet incident a dit vraisemblablement se passer en l'année 963; à cette date en effet le Song che (chap. 1, p. 6 6) nous apprend que l'empereur refusa un titre honorifique que voulaient lui décerner ses sujets; il est vrai que, sur les instances répétées de ses ministres, il finit par céder; mais le titre qu'il accepta ne comporta pas les deux mots —.

43. C'est en la troisième année yong-hi (986) que T'ai tsong échoua dans sa tentative pour reprendre aux K'i-tan ce qui est aujourd'hui le nord de la province de Tclre-li, en deçà de la Grande Muraille.