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0120 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1 / Page 120 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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A PROPOS DU KENG TCIIE T'OU   83

g] ; [Tch'eng] K'i, [de son appellation] I I Yi-fou, qui les a dessinés et [accompagnés de textes en] écriture sigillaire'. » A la fin du rouleau des Tableaux du tissage, il y a une notice finale de giP Tchao Tseu-tsiun 2 qui dit également : « Les [textes en] petits caractères sigillaires de chaque

section, c'est 'y   Souei-tchai qui les a [écrits] de sa main comme épigra-
phes. » A présent, à toutes les jonctions de feuillets des deux rouleaux, il y a les deux cachets Yi-fou et Souei-tchai; il n'y a aucun doute 'que ce soit Tch'eng K'i qui a copié les tableaux de Leou Cheou et en a écrit de sa main les poésies. Si on examine attentivement sur les peintures les trois caractères 4P * , « Peint par [Lieou] Song-nien », [on voit que] le jeu du poignet y est sans force; de plus, il n'y a pas de cachet. C'est sans doute après coup que quelqu'un, s'appuyant à tort sur cc que [Licou] Song-nien avait présenté au trône un Keng tche t'ou3, a ajouté ces [trois caractères]; il n'avait pas examiné la question avec soin et, ayant fait erreur, il a propagé son erreur. Pour ce qui est du petit cachet impérial de [la période] chaohing (1131-1162) [apposé] sur les Tableaux du labourage', c'est lui aussi l'oeuvre d'un faussaire, qui ignorait que [Tch'eng] K'i vivait sous la dynastie des Yuan (1260-1368); c'est là ajouter par erreur des pattes à un serpent. De plus, si on examine les notices jointes aux deux rouleaux, [on

de cette biographie que Tch'eng Lin vivait au onzième siècle, mais on n'y trouve pas de dates précises. Ces dates nous sont fournies heureusement par une notice que l'écrivain Ngeou-yang Sieou (4007-407.2) a consacrée à Tch'eng Lin, et d'où il résulte que Tch'eng Lin vécut de 988 à 4056 (cf. le San sin yi Hien Lou de Lou Sin-yuan,. chap. 3, fol. 6 vo-7 ro). Mais on verra à la note suivante que l'arrière-petit-fils du Tch'eng Wen-kien dont il est question dans notre texte devait vivre sous les Mongols, dans la seconde moitié du treizième siècle ; l'intervalle normal des générations amènerait au contraire à faire naître un arrière-petit-fils de Tseng Lin entre 1080 et 1100 ; il doit donc s'agir du second Tch'eng Wen-kien. Ce second Tch'eng Wen-kien est un écrivain célèbre, de son vrai nom Tch'eng Ta-tch'ang, originaire de liouei-tcheou au Ngan-Kouei; il vécut de 1123 à 4495 (cf. Song ehe, chap. 433, fol. 4 r°-5 r°) et a laissé nombre d'oeuvres

que nous possédons encore, le   PA Yong Ion,

le 4 t   K'ao kou pien, le   jg.ge Yen fan

lou, le t   ia trit Pei pien pei touei.

1. La suite de la préface de K'ien-long implique que ce Tch'eng K'i ait vécu sous les Mongols; les termes mêmes des notices écrites par Tchao Mongyu et Yao Che sont en faveur de cette affirmation,

mais ne suffiraient pas à la fonder. Il semble donc que K'ien-long ait su quelque chose au sujet de ce Tch'eng K'i. Malheureusement ni dans le Pei wen tchai chou houa p'ou, ni dans le Song yuan yi lai houa jen sing ehe lou, ni dans le floua ehe Kouei tchouan, je n'ai trouvé aucune indication qui le concernai. Il n'y en a pas davantage dans le Houei tcheou fou tche.

  1. 'fchao Tseu-tsiun est le surnom de j

Tchao \long-yu, frère cadet de Tchao Mong-fou. Lui aussi fut un peintre et calligraphe distingué, mais il n'atteignit jamais à la réputation de son aisé (cf. Pei wen (chai chou houa p'ou, chap. 37, fol. 4 v°-2 r° ; chap. 53, fol. 4 y.). De lui aussi, il y a quelques poésies insérées dans la 3° série du Wou hing ehe Is'onen. Une peinture de Tchao Mongyu se trouvait. en 4815 à Pékin, dans les collections du palais (cf. le Si lung lcha ki de Hou king, chap. 4, sur cet ouvrage, voir supra, p.76, n. 2).

  1. Sur ce Keng tche t'ou de Licou Song-rien, cf. infra, pp. 96-98.

  2. $0   )J.   . Ce cachet était souvent apposé
    sur les peintures du cabinet de Kao-tsong; cf. par exemple le Yun yen kouo yen leu de Tcheou Mi, édition du Che wan kivan leou ts'ong chou, chap. 2, fol. 27 r°, 35 vo.