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0145 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1 / Page 145 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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108   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

il y a eu un autre Keng tche t'ou, un peu plus tardif, et dont les poésies nous ont été conservées.

L'un des plus célèbres écrivains, calligraphes et peintres de la jeune dynastie mongole fut *atm Tchao Mong-fou, le frère aîné de ce Tchao Mong-yu qui écrivit le premier pa du Keng tche t'ou de Tch'eng K'i: Tchao Mong-fou vécut de 1254 à 1322. Or M. Franke a signalé (p. 60) que Tchao Mong-fou s'est au moins à deux reprises occupé de scènes de la vie agricole. L'encyclopédie T'ou chou tsi tch'eng cite en effet un passage du Ming t'ong ici publié sous les Ming par Tch'en Kien et selon lequel, en 1432, l'empereur examina dans la bibliothèque du palais le Pin Tong Cou, ou « Tableaux des Coutumes de Pin », peint par Tchao Mong-fou ; nous savons déjà que ce chapitre du Che king est un thème favori pour célébrer les travaux des champs. D'autre part, et encore par l'intermédiaire du T'ou chou tsi tch'eng, M. Franke a connu de Tchao Mong-fou une série de « Vingt-quatre poèmes composés sur l'ordre de l'impératrice pour accompagner le Keng tche t'ou ». Enfin, et toujours à propos des manifestations littéraires et artistiques de l'intérêt que les empereurs mongols portaient à l'agriculture, M. Franke rappelle un passage du Yvan ehe (chap. 26, fol. 4 v°) selon lequel, en 1318, « le 9e mois, au jour kouei-hai (30 septembre 1318), le directeur du Bureau de l'agriculture W T Mai-tchou et d'autres [fonctionnaires] présentèrent au trône le it h Tsai sang t'bu chouo (« Texte et tableaux sur la plantation des mûriers ») composé par l'inspecteur d'agricul-

ture 14   Miao Hao-k'ien. L'empereur dit : L'agriculture et la [culture du]
mûrier sont la base du vêtement et de la nourriture [du peuple] ; ces tableaux sont très bons. Et il ordonna de les graver et d'en imprimer mille exemplaires (0) pour les répandre dans le peuple. » Mais ni sur les deux oeuvres de Tchao Mong-fou ni sur le Tsai sang t'ou chouo, M. Franke n'a trouvé d'indications plus détaillées ; il en existe cependant ; et pour contradictoires qu'elles se révèlent parfois, il n'y en aura pas moins intérêt à les examiner ici.

Du Pin Tong t'ou, je ne dirai que peu de chose. Une préface que Tchao Mong-fou écrivit en 1318 pour une autre oeuvre — j'y reviendrai tout à l'heure — nous apprend que le Pin Tong Cou fut peint sur l'ordre de l'empereur mongol pour l'instruction du prince héritier. Mais le texte essentiel, au sujet de cette peinture, est une notice ajoutée à la fin de l'oeuvre par Song Lien et qui est datée de 1376'. Song Lien y explique que Tchao

4. Cette notice se trouve naturellement dans n'y a pas d'exemplaire de cette collection en Eu-la collection des oeuvres • de Song Lien, mais il rope. Je la cite donc de seconde main d'après