National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0127 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1 / Page 127 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000249
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

90   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

l'impératrice Hien-jen, [de nom de famille] Wei, était la mère de Kao-tsong. Elle suivit Houei-tsong quand son char allait vers le Nord, et ne revint que 'dans sa vieillesse. L'impératrice Hien-cheng-ts'eu-lie, [de nom de famille] Wou, c'est la seconde impératrice qu'ait prise Kao-tsong. Les historiens disent qu'elle excellait clans la calligraphie. C'est donc là sans aucun doute [une oeuvre) écrite par l'impératrice Wou; les paroles de [Song Lien, originaire de] Kin-houa, sont exactes. »

Ainsi Song Lien et. Souen Tch'eng-tsö sont d'accord. La peinture que vit Song Lien à la fin du quatorzième siècle et que Souen Tch'eng-tsö connut encore au milieu du dix-septième siècle serait un original de Leou Cheou, mais qui ne contenait pas les poésies de Leou Cheou, ou du moins qui ne les donnait pas écrites de sa main. C'est l'autographe de l'impératrice, mis sous chaque scène, quel qu'en fût d'ailleurs le libellé, qui en tenait lieu. Si les peintures sont bien de la main même de Leou Cheou, faudra-t-il alors supposer que ses poésies n'étaient pas jointes à chacune des scènes sur l'exemplaire qu'il présenta à Kao-tsong?On a vu que Kao-tsong avait immédiatement présenté les peintures à l'impératrice ; celle-ci fit-elle faire par Leou Cheou lui-même un double de la partie relative à l'élève des vers à soie qui la touchait plus directement, et se réserva-t-elle d'en écrire de sa main les notices? Il me paraît difficile de décider entre ces hypothèses. Le seul point que je veuille retenir, c'est qu'au milieu du dix-septième siècle, il subsistait une peinture des Song qu'on croyait un original de Leou Cheou. Nous ignorons ce qu'il advint d'elle par la suite ; mais peut-être les cieux premières séries du Che kiu pao ki la décrivent-elles encore clans les collections du palais.

En ce qui concerne les éditions du Keng tche t'ou, il n'y a plus grande chance de voir signaler une série d'estampages appartenant à l'édition originale que Leou Hong et Leou Chen gravèrent sur pierre en 1210. Aucune mention de ces estampages n'a encore été relevée, à ma connaissance, dans les nombreux recueils où des collectionneurs, depuis les Song jusqu'à la fin des Ts'ing, nous ont décrit leurs trésors ; c'est évidemment mauvais signe. Reste par contre l'édition xylographique donnée quelques années plus tard par Wang Kang. De celle-là, il doit subsister un exemplaire, celui qui est entré au palais impérial en 1689 et qui s'y trouve sans cloute encore. Que cette édition contienne non seulement les poésies de Leou Cheou, mais aussi ses planches, c'est ce dont la préface de l'édition japonaise et l'oeuvre de Tsiao Ping-tcheng nous donnent des témoignages indirects, mais cer-