National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0134 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1 / Page 134 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000249
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

  •       A PROPOS DU KENG TCIIE T'OU   97

de Yu-hang (Hang-tcheou) conserve quatre feuillets (= quatre scènes) d'un Keng tche t'ou sans signature. Ils ont environ un pied et demi de haut et plus de trois pieds' de long. On prétend qu'ils [sont de] Lieou Song-nien, mais leur facture rappelle [celle de] it Ma Yuan2. Ils sont beaux. Au-dessus de chaque feuillet, il y a une poésie appropriée composée et écrite par Kao-tsong (des Song; 1127-1162) 3 ; ces poésies sont de quatre vers, à sept syllabes par vers. » Cette notice n'est pas formelle sur l'attribution à Lieou Song-nien ; elle contient en outre une indication inadmissible. Sans. doute Kao-tsong, bien qu'ayant abdiqué en 1162, vécut encore jusqu'en 1187, et Lieou Song-nien serait entré au Bureau de la peinture clans la période tch'ouen-hi (1174-1189). Mais Lieou Song-nien n'était encore qu'étudiant, et ne (ut guère susceptible d'être chargé de travaux officiels que quand il devint tai-tchao en 1190-1194. D'ailleurs les notices qui lui attribuent un Keng tche t'ou disent qu'il le présenta au trône sous Ning-tsong (11941223) ; Kao-tsong est alors hors de question 4. L'attribution de la peinture à Ma Yuan soulèverait, en ce qui concerne Kao-tsong, les mêmes difficultés chronologiques. Les vers dont il s'agit nous sont inconnus ; leur mètre n'est pas celui des poésies de Leou Cheou. A la rigueur, on pourrait supposer que le nom de Kao-tsong a été mis par une erreur tardive sur des poésies qu'avait composées et écrites un de ses successeurs. Mais il est aussi possible que l'attribution à Licou Song-nien soit fantaisiste, et, si les poésies sont bien de Kao-tsong, que ces quatre feuillets remontent soit à Leou Cheou, soit à un des peintres de cour qui auraient copié pour Kao-tsong l'oeuvre de Leou Cheou. Il faudrait seulement admettre, comme pour le rouleau qu'avait décrit Song Lien, que, dans cette copie, les poèmes de Lcou Cheou n'accompagnaient pas chaque fois la scène correspondante.

Il est encore question d'un Keng tche t'ou de Licou Song-nien à une date plus récente. Au dix-septième siècle, un amateur de peintures originaire de Houei-tcheou au Ngan-houei, A 4 ik Wou K'i-tcheng, nota pendant près d'un demi-siècle (de 1628 à 1675 environ) les observations que lui suggéraient les peintures et autographes anciens dont il eut connaissance ;

  1. Au lieu de pieds », le Nan song yuan houa lou donne ici la leçon évidemment absurde de « pouces».

  2. Ma Yuan vivait, comme Lieou Song-nien, à la fin du douzième et au début du treizième siècle ; c'est un des grands peintres de cour sous les Song méridionaux.

  3. Kao-tsong est ici désigné par l'expression a kao-miao, « celui dont le nom de temple est Kao »,

ASIE ORIENTALE. - I.

de même que Houei-tsong est appelé dans le mène ouvrage houei-miao, etc. ; il n'y a pas de doute sur la valeur du terme.

  1. Je me méfie, pour les mêmes raisons, de l'attribution à Kao-tsong de notices écrites sur des éventails peints par Lieou Song-nien et dont il est question dans le Ts'ing ho chou houa fang de Tchang

Tch'eou, édition de 1888, section   , fol. 30 r°.

13