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0115 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1 / Page 115 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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78   MLMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

Enfin, un peu plus loin, et toujours d'après la première série du Che kiu pao ki, Hou King signale un dernier Keng tche t'ou parmi les oeuvres du peintre 1* * Tch'en Mei ~. Ici encore, il s'agit de 46 scènes, que Hou King énumère dans l'ordre où elles se succèdent ; cet ordre n'est d'ailleurs absolument conforme ni à celui du Keng tche t'ou de 1696, ni à celui de l'exemplaire de 1739 examiné par M. Franke ; mais ces divergences sont, semble-t-il, simple affaire de reliure 2. Toujours d'après Hou King, qui cite le Che kiu pao ki, cet exemplaire est accompagné d'une préface impériale écrite en 1739 .par K'ien-long; Hou King en reproduit le texte : c'est exactement celui de l'édition de 1739 utilisée par M. Franke. La conclusion s'impose. L'édition de 1739, comme la préface même de K'ien-long devait nous le faire supposer, n'est pas directement une gravure nouvelle de l'édition de 1696, mais la reproduction d'un nouvel album où un peintre du temps de K'ien-long avait copié les planches de Tsiao Ping-tcheng ; ce peintre de 1739, jusqu'ici inconnu, nous pouvons affirmer désormais qu'il n'est autre que Tch'en Mei.

Entre l'édition de K'ang-hi et celle de K'ien-long, peut-être faut-il placer une édition de Yong-tchengr Du moins, comme son père et son fils, l'empereur Yong-tcheng a-t-il composé une poésie pour chacune des planches du Keng tche .t'ou. M. Franke signale ces poésies de Yong-tcheng d'après deux sources. Le Keng tche t'ou a été reproduit dans le Cheou ehe t'ong k'ao qui fut commencé sur l'ordre de K'ien-long en 1737 et achevé en 1742; or, chaque planche est accompagnée de trois poésies, l'une de K'ang-hi, une autre de hien-long et la troisième de Yong-tcheng. Cette même série de trois poésies impériales pour chaque planche se retrouve dans une édition que M. Franke signale à Berlin, et dont je puis indiquer un autre exemplaire, absolument semblable, à la Bibliothèque nationale (c'est le n° 5396 du Catalogue de M. Courant)3. Avec cette édition, nous pouvons

4. Il y a eu plusieurs Tch'en Mei sous la dynastie actuelle; on trouvera un certain nombre de renseignements relatifs à celui qui nous occupe ici dans le Kouo tch'ao ki hien lei tcheng tch'ou pien (chap. 432, fol. 11 et va). Originaire de la sous-préfecture de Leou (préfecture de Song-kiang, au

Kiang-sou), Tch'en Mei (tseu   aQ Tien-louen,

lao ,   Tsai-tong et fiA ,   Tche-wo-t'eou-
t'o) étudia le style des Song et la manière de T'ang yin des Ming ; il « les combina avec les procédés des peintres européens » (& f,( W) et produisit, des peintures d'une extrême finesse

qu' a on regardait à la loupe»    (   j Z);

c'est en 1720 qu'il devint peintre de la Cour.

  1. Par rapport à l'exemplaire de 1739 étudié par M. Franke, les divergences sont : dans la série

de l'agriculture, Franke, 17,   18,   19,   20, 21 sont

donnés par Hou King comme 17, 19, 20,

21,

18 ;

dans la série de la sériciculture, Franke, 15,

16,

17,

48, 19 correspondent à Hou King, 15, 18, 19,

16,

17.

  1. Sur la dernière planche de chacune des séries, le nom de Tsiao Ping-tcheng est encore indiqué à bon droit puisqu'il est l'auteur des dessins; mais Tchou Kouei a non moins justement disparu, puisqu'il n'est plus pour rien dans la gravure de ces nouvelles planches.