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0107 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1 / Page 107 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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70 '   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

achevé cette copie qui compte 18.705 mots. Le Siao-chan-t'ang (le la famille Tchao désigne la bibliothèque réunie vers 1740 par kff 1 Tchao Yu

(tseu   {c Kou-lin), le père du ,11I --fiff Tchao Yi-ts'ing qui commenta le
Chouei king Tchou; cette bibliothèque était déjà dispersée, au moins en grande partie, quand s'ouvrit le « bureau du Sseu-k'ou-ts'ivan-chou » en 1772'. Mais nombre de livres du Siao-chan-t'ang étaient restés dans le pays même, à Jen-houo. C'est un de ces manuscrits demeurés à Jen-houo, soit dans la famille Tchao, soit chez des concitoyens, que Tchang P'ou a copié en 1781. Le chiffre même de 18.705 mots montre que sa note finale s'applique non seulement au Keng tche t'ou che, mais aussi au Nong chou et au Ts'an chou. On voit alors ce qui s'est passé. Il y avait dans l'ancienne bibliothèque de la famille Tchao à Jen-houo, dans la province du Tchökiang, un manuscrit donnant à la suite les trois oeuvres. Pao T'ing-po, qui publiait alors dans la ville de Cho 2 au Ngan-houei son Tche pou tsou tchai ts'ong chou, fit exécuter sur l'exemplaire de Jen-houo, par quelqu'un de Jen-houo, une copie nouvelle qu'il utilisa pour sa propre édition.

Ainsi les notices de Wan Tso-lin se trouvaient déjà clans l'exemplaire de la famille Tchao ; d'où pouvait provenir celui-ci ? La réponse est fournie par Wan Tso-lin lui-même. Après avoir rappelé, au début de sa première notice, que K'ang-hi reçut en hommage ces trois ouvrages lors de son passage au Kiang-nan et les fit placer dans la bibliothèque du palais, Wan Tsolin, qui écrit en 1738, ajoute : « La deuxième année (lu règne de l'empereur actuel (1737), un ordre impérial prescrivit aux fonctionnaires lettrés de compiler un recueil relatif à l'agriculture, auquel fut donné par l'Empereur le titre de Cheou che • t'ong k'ao... Le vice-président du ministère de la justice, maître King-nana, était à la tête de cette entreprise. C'est pourquoi il demanda de laisser sortir [du palais] cette collection [des trois ouvrages;, afin qu'il en fit faire des extraits par ceux qui travaillaient [à la compilation du Cheou che t'ong k'ao] ». Suivent alors les renseignements essentiels qui ont échappé à M. Franke : « Je me trouvais alors l'hôte du maître [King-nan], et je pus ainsi voir [ces trois ouvrages] avec lui... Alors je pris

1. Cf. B.E.F.E.-0., IX, 212; aussi A, 4*

il Wou lin ts'ang chou lou, chap. 2, fol. 8 r°, dans l'édition incorporée en 1900 au 24" /si du Wou lin tchang kou ts'ong pieu.,

2.0 Ch0 est la sous-préfecture établie it la ville préfectorale de Houei-tcheou ; la prononcia

lion Hi, adoptée dans la Géographie de l'empire de Chine du P. Richard (éd. de 4905, p. 515), est, je crois, inexacte.

3. M. Franke a montré justement que « maitre King-nan » n'était autre que §Ite,Tchang Tchao, mort en 1745.