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0139 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1 / Page 139 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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102   MÉMOIRisS CONCERNANT L'ASIE OßIENT:ILE

oeuvres sont inventoriées et décrites dans les catalogues modernes ; l'une

d'entre elles mérite de retenir ici notre attention. Le   Mi Chan hou Wang,
gros catalogue descriptif d'autographes et de peintures achevé en 1643 par i'

Wang K'o-yu', consacre une longue notice au Fou t'ien t'ou, c'est-à-dire aux « Tableaux de l'application aux [travaux des] champs », par Li Song,. en deux rouleaux ; « le premier rouleau, sur soie, est peint de couleurs vives, et contient douze scènes; le second rouleau contient en tout neuf scènes ; il y a des notices impériales de Kao-tsong ». Puis viennent les notices attribuées à Kao-tsong et qui se trouvaient sur le premier rouleau ; ce sont des poésies à raison d'une par scène; il y en a donc douze en tout. Wang K'o-yu reprend alors la parole et dit qu'en 1639, il vit un certain nombre de peintures chez un de ses amis nommé 1e Yang. « L'un des rouleaux était un R *111. f a T'ien kia fong sou t'ou, « Tableaux des coutumes des cultivateurs », par * iJ Han T'ai-tch'ong s. Je l'ai examiné à fond ; c'est en réalité la seconde moitié du Fou t'ien t'ou de Li Song; les notices impériales de Kaotsong y sont absolument semblables à celles du premier rouleau. Quant aux notices finales (pal, ce sont autant de faux. J'ai donc copié ci-dessous les poésies pour avoir au complet les notices [impériales]. » Effectivement, Wang K'o-yu copie ensuite les neuf poésies relatives aux neuf scènes de ce deuxième rouleau. Quelques années auparavant, le premier rouleau (ou une réplique de ce premier rouleau), qui faisait partie de la collection de Hiang Yuan-pien, avait été examiné par un critique d'art que la Chine moderne regarde comme un maître, § a Tchang Tch'eou, et voici comment Tchang Tch'eou s'exprimait sur cette peinture dans son 1 HX Tchen tsi je lou 3 : « La famille Hiang

groupés dans le Nan song yuan houa lou, chap. 5, fol. 2 r°-45 r°. J'ai rapporté de Chine il y a quelques années une belle peinture qui porte la signature de Li Song, mais qui n'est peut-être qu'une copie; cf. à son sujet T'oung Pao, II, v, 346-347.

4. Le Chan hou wang, en 48 chapitres, est composé de deux parties consacrées l'une aux autographes (c'est le a e. g IR Fa chou l'i pa, en 24 chapitres), l'autre aux peintures (sous le titre de 15 ing tift Ming houa ri pa, également en 24 chapitres). L'oeuvre a été incorporée au Sseuk'ou-ts'ivan-chou, et la notice critique du Catalogue impérial se trouve au chap. 443, fol. 48 vo-49 vo ; une autre notice est donnée dans le Chan pen chou che ts'ang chou tette, chap. 47, fol. 20 ro et v°. Wang K'o-yu était le fils de fl St A- Wang Ngaiking, grand ami du collectionneur Hiang Yuan-pieu; collectionneur lui-même, Wang Ngai-king s'était constitué, dans sa ville natale de Houei

tcheou au Ngan-houei, un cabinet réputé appelé

le   Ning-hia-ko. Wang Ko-yu était donc
bien placé pour s'initier à l'histoire de l'art chinois, et les commissaires du Sseu-k'ou-ts'ivanchou le placent sur le même rang que l'autre grand critique d'art du dix-septième siècle, Tchang Tch'eou. Le Chan hou wang n'a jamais été imprimé, et nous n'en possédons pas de manuscrit en Eu. rope; je suis donc réduit à citer le texte d'après le Nan song yuan houa lou, chap. 5, fol. 2 r°-5 r°.

  1. Han T'ai-tch'ong est le surnom de   i Han
    Houang, qui vivait dans la seconde moitié du huitième siècle. Han Houang occupa des fonctions officielles assez élevées, mais a surtout laissé le renom d'un peintre de grand talent ; sa biographie se trouve dans le Sin t'ang chou, chap. 426, fol. 9 vo-44 ro.

  2. Tchang Tch'eou appartenait à une famille de Sou-tcheou (Kiang-sou) qui, depuis quatre gé-