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0147 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1 / Page 147 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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HO   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

raire de Tchao Mong-fou, qualifié de -wai-tsi ou « section extérieure », mais qui faisait déjà partie, lui aussi, de l'édition de 1339, un autre document ne venait nous jeter dans le plus grand embarras. Ce texte, qui

occupe les folios 2 v°-4 r°, est intitulé 11   ®1 #14, c'est-à-dire : « Pré-
face du Nong sang t'ou (« Tableaux de l'agriculture et de [la culture du t mûrier »),composée par ordre impérial » ; j'en traduis les passages essentiels :

« Le 27e jour du 4e mois de la :ie année yen-yeou (27 mai 1318),1'Empereur s'est rendu au A # # Kia-hi-tien. Le grand secrétaire du Tsi-bien [-yuan] son serviteur MI Pang-ning', le grand éducateur son serviteur ili Yuan2 ont présenté au trône le Nong sang t'ou. L'Empereur l'a déployé et regardé par deux et trois fois, puis il a demandé : « Qui a fait les poésies ? » On [lui] a répondu : « C'est le [hiue-che] tch'eng tche du I-Ian-lin [-yuan], votre serviteur Tchao Mong-fou. ». [L'Empereur a demandé encore :1 « Qui a fait les tableaux ? » On [lui] a répondu : « C'est le surintendant des artisans de toutes classes, votre serviteur tg M Tang Chou-k'ien. » L'Empereur les a félicités... Puis il a ordonné à son serviteur [Tchao] Mong-fou (l'écrire une préface entête [de l'ouvrage]. Son serviteur a respectueusement reçu l'ordre brillant... Naguère [l'Empereur] a ordonné à son serviteur [Tchao Mong-fou= de faire un .e A ® Ts'i yue t'ou (« Tableaux de [l'ode du] Septième mois »)3

  1. Pang-ring est le nom personnel de

Li Pang-ning, eunuque qui jouit de la plus grande faveur sous Khubilai et ses trois successeurs et qui portait effectivement le titre de grand secrétaire (ta-hiue-che); on trouvera sa biographie au Yuan che, chap. 204, fol. 1 r°-2 r°. Des honneurs supplémentaires lui furent conférés en cette même année 4348, le 28 juillet (cf. Yuan che, chap. 26, fol. 4 r°).

  1. Je ne puis déterminer de manière. certaine qui est le personnage désigné ici par son nom personnel. Le titre quej'ai traduit par « grand éduca-

teur » est *   a ta-sseu-t'ou; c'était une dignité
analogue, quoique un peu inférieure, à celles des « trois ducs » (san-kong) qui avaient charge de l'héritier présomptif. Les ta-sseu-t'ou successifs ne figurent pas dans les registres nominaux des grands fonctionnaires au Yuan che; le Yuan che nous apprend d'ailleurs (chap. 85, fol. 1 v°) que cette charge honorifique ne fut• remplie que d'une manière intermittente, mais elle dut avoir simultanément plusieurs titulaires ; en fait, un nouveau tasseu-t'ou fut précisément nommé, peut-être à la place de notre Yuan, le 28 décembre 1348 (cf. Yuan che, chap. 26, fol. 5 r° et v°). Il n'y a dans le Yuan che que deux personnes qui aient pour nom per-

sonnet Yuan et auxquelles une notice biographique

soit consacrée. Mais l'une d'elles est   Kao
Yuan (chap. 170, fol. 8 r°), dont la carrière fut exclusivement provinciale et qui dut mourir aux environs de l'an 1300. Quant à l'autre, eg tg Licou Yuan (chap. 198, fol. 4 v°), c'est également un provincial dont le souvenir n'a été conservé que parce qu'il périt dans le feu en voulant sauver sa mère. Je crois pouvoir aboutir à une solution probable. Les tableaux ministériels du Yuan che (chap. 142, fol. 41 v°) enregistrent, en 4307, la nomination comme conseiller d'État (46 53I tt W) d'un certain tg Licou dont le nom personnel n'est pas indiqué. Mais en se reportant aux « annales principales » du même Yuan che (chap. 21, fol. 10 r°). on voit que les tableaux ministériels sont vraisemblablement erronés; la nomination doit être du 8 mars 1306 et ce Licou s'appelait, lui aussi, de son nom complet gij it, Lieou Yuan. Il me parait bien probable que ce soit ce haut fonctionnaire qui ait reçu, entre 1306 et 4318, le titre de « grand éducateur », encore que je n'en aie pas relevé jusqu'ici de trace dans l'histoire.

  1. Tchao Mong-fou fait ici allusion à son Pin fong t'ou qui était plus précisément uq Ts'i yue t'ou, ou « 'tableaux [de l'ode] du Septième mois », l'une