National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0223 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1 / Page 223 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000249
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

134   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

tification I : la seule chose que nous en veuillons retenir, c'est qu'elle nous fournit pour la._première fois une explication pleinement intelligible, en ce sens qu'elle est appuyée sur un texte sacré du bouddhisme, (le l'intervention, autrement saugrenue, des deux éléphan ts.

Conclusions. — Avec ces derniers, nous avons d'ailleurs achevé d'épuiser les divers traits — accessoires, assistants, attributs, costume, type — que la planche LXII a successivement offerts à notre analyse. Le moment est venu, si possible, de reconstituer synthétiquement à l'aide de ces éléments variés la personnalité de la statuette : car l'art, comme la vie, possède le don mystérieux de combiner en un ensemble vivant les caractères parfois les plus hétérogènes. A la lumière des analogies que nous avons tour à tour relevées, cette petite icone se trouve prendre une importance inattendue et nous ouvre des perspectives encore insoupçonnées sur l'évolution du type de la Fortune indienne. Sauf découverte de documents nouveaux, voici comment nous apparaît pour l'instant ce développement iconographique.

Tolet (l'abord il faut provisoirement écarter de la question ou, du moins, mettre en réserve les Nativités des Primitifs bouddhiques (fig. 6-9). Assurément il ne nous échappe pas que Mâyâ représente déjà aux yeux des fidèles à la fois le compendium et le parangon de toutes les perfections féminines, ni d'autre part que Lakshmî, miraculeusement sortie de la Mer de Lait, a un droit de naissance au symbole du lotus. Ces rapports secrets ont évidemment favorisé plus tard l'introduction d'un sens nouveau dans le vieux motif suranné de l'ancienne école. Mais les deux identifications successives n'en appartiennent pas moins à deux systèmes mythologiques et décoratifs- tout à fait différents. Pour les vieux sculpteurs bouddhiques l'emblème de la femme aux lotus et aux Nagas a une valeur légendaire et non point seulement iconographique ; au même titre que ceux de l'arbre,

de la roue .et du stûpa, il représente un moment précis — en fait l'un des quatre plus grands prodiges — de la vie du Bienheureux. Cette bizarre allégorie, intelligible pour les seuls initiés, va d'ailleurs, en même temps que toutes ses pareilles, disparaître du. répertoire bouddhique, supplantée par les compositions infiniment plus claires et plus variées que l'école indogrecque du Gandhâra consacre au cycle de la Nativité comme aux autres épisodes de la biographie du Buddha.

4. Si elle peut sembler valide, le mérite en re-• nous donner communication de la collection comvient AM. J. H. MARSÜALL, le très actif et distingué Di- piète des photographies de S3üchî et nous autoriser recteur de l'Archéologie dans l'Inde, qui a bien voulu à reproduire celles dont nous pourrions avoir besoin.