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0135 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1 / Page 135 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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98   MÉMOIRES CONCERNANT L'ASIE ORIENTALE

c'est ainsi qu'il composa son I tItE Chou houa ki, en six chapitres'. Or, cet ouvrage contient le passage suivant : « Keng tche t'ou de Lieou Song-nien, en un rouleau peint sur soie. La couleur est fraîche et la facture solide, sans recherche et sans simplification [excessive] ; c'est [un travail] fait d'un seul jet, d'un pinceau très sûr. Dans le tableau du cinquième mois, sur la poutre maîtresse de la maison, on a [représenté l'image] collée du maître céleste Tchang 2... La signature porte en quatre caractères : Peint. par Licou Song-

nien. J'ai vu cette peinture chez   Z Tch'eng Yi-tche 3 de # 41 'Vu-
ts'ouen. » Cette notice elle-même, malgré son imprécision, peut faire réfléchir. Dans les Keng tche t'ou issus de celui de Leou Cheou, les travaux ne sont pas divisés en mois ; mais c'est au contraire l'ordre des mois qui sera suivi pour l'élève des vers à soie et le tissage, un siècle et demi plus tard, dans les poèmes de Tchao Mong-fou dont j'aurai bientôt à parler. Il n'est guère probable qu'il y ait eu antérieurement une série (le scènes construites exactement sur le même type. Je tiens donc pour vraisemblable que la signature soit fausse, et, dans le rouleau que décrit Wou R'i-tcheng, il semble qu'on doive plutôt chercher soit les scènes peintes, considérées comme perdues, et qui étaient mises à. la suite du manuscrit de Tchao Mong-fou, soit une réplique de ces mêmes scènes. Ici encore, Licou Song-nien serait mis en cause sans raison, et, en définitive, il ne me paraît pas autrement établi que Lieou Song-nien ait jamais exécuté un Keng Iche t'ou'.

  1. Je ne crois pas (lue l'ouvrage de Wou K'itcheng ait été imprimé. Mes renseignements sur son origine et sa date sont empruntés à la notice que lui consacre le Chan pen chou cite ts'ang chou tche, chap. 17, fol. 22 ro. Quant au passage relatif au Keng telle t'ou de Lieou Song-nien, je l'ai pris dans le Nan song yuan houa lou, chap. 4, fol. 12 ro et vo.

  2. y c   ro 'Tchang Tien-che, c'est-à dire
    Tchang Tao-ling, le premier pontife du taoïsme.

  3. Ici encore, nous devons avoir affaire à un personnage désigné par son surnom; j'ignore son nom personnel.

  4. Jusqu'ici, je n'ai pas relevé de mention de ce Keng Iche t'ou de Lieou Song-nien qui soit antérieure it 1579, encore qu'il ne soit pas invraisemblable que le h ang tcheou fou tche de 1475 en parle déjà; mais, en 4475, on est déjà à plus de deux siècles et demi de Licou Song-nien. Le gi

j, : Nan song kou tsi k'ao, ouvrage moderne, reproduit (éd. du Wou lin tchang kou ts'ong pien, chap. 1, fol. 36 vo) un texte absolument analogue

qu'il emprunte au a   4 Ts'ien fang tche
pou; j'ignore la date de ce dernier ouvrage, mais

il ne doit pas être antérieur à ceux que je viens d'invoquer. Enfin, le Nang song yuan houa lou cite bien une série de notices mises à la suite d'une peinture de Licou Song-nier (chap. 4, fol. 15 r°16 v°), et l'une d'elles, signée de 'f #1 Yu llouo, mentionne le Keng Iche t'ou de Licou Song-nien. Or Yu llouo vivait dans la seconde moitié du quatorzième siècle (cf. P'ei wen tchai chou houa p'ou, chap. 40, fol. 4 r°); tout comme e les écrivains des environs de l'an 1600, il dit que Licou Song-nicu présenta un Keng Iche t'ou au trône sous Ningtsong. Mais la notice de Yu Houo, une autre qui la précède et qui aurait été écrite par Teng Wen-yuan

en 4311, celle de   g Wang Mong qui la suit,
enfin une dernière de Tang Yin datée de 1519 sont

empruntées par Li Ngo au   it   Pao houei lou;
le Pao houei lou, en 20 chapitres, fut compilé à la fin des Ming par ►'J , J 'Tchang T'ai-kiai de Chang-hai, docteur de 4619; mais il suffit de se reporter aux notes critiques du Catalogue impérial (chap. 114, fol. 18 vo-19 r°) pour voir que les peintures décrites par Tchang 'l"ai-kiai sont suspectes, et que les notices (pa) qui leur étaient jointes sont souvent apocryphes. Il n'y a donc rien à tirer