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0102 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1 / Page 102 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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Y

A PROPOS ,DU KENG TCHE T'OU

PAR

PAUL PELLIOT

Le livre illustré est (l'un emploi beaucoup plus ancien en Chino qu'au Japon, mais son histoire reste à écrire. Aussi les orientalistes doivent-ils saluer avec joie l'apparition de la première monographie un peu considérable consacrée à une production notoire dans cette branche de l'art chinois : je veux parler du # N N Keng tche t'ou, ou Tableaux du labourage et du tissage, que vient de publier notre confrère de Hambourg, M. O. Franke'.

Le Keng lebe t'ou, ou du moins l'un de ses états, est connu en Europe depuis longtemps. En 1689 sans doute, l'empereur K'ang-hi avait reçu en hommage, au Tchö-kiang, une édition du treizième siècle qui reproduisait les poésies et les dessins d'un Keng ache t'ou du douzième2. Le souverain

prescrivit à un peintre de la Cour,   Tsiao Ping-tcheng3, d'exécuter
sur les mêmes thèmes vingt-trois planches d'agriculture et vingt-trois planches de sériciculture et de tissage qui, accompagnées chacune de la poésie ancienne et d'une poésie nouvelle due à l'empereur lui-même, furent publiées au palais en 1696. Grâce aux Jésuites, ce Keng tche t'ou de 1696 parvint bientôt en Europe, et (les exemplaires en sont conservés à Paris, à

  1. O. FRANKE, King tschi ru, Ackerbau und Seidengewinnung in China, Hamburg, L. Friederischen et C°, 1913, in-4, VI +1 + 194 pages + CII planches. [Abhand. des Hamburg. Kolonialinstituts, vol. XI.J

  2. On verra plus loin comment se pose le problème de ce Keng tche t'ou ancien.

ASIE ORIENTALE. — 1.

  1. M. Franke, it la suite de MM. Hirth et Giles, lit ce nom Tsiao Ping-tchen. Mais la prononciation Icheng est au moins aussi usuelle dans la Chine du Nord que celle de tchen pour JI, et elle a l'avantage d'être conforme à la vérité étymologique, puisque la rime de ce mot est A keng. Sur Tsiao Pingtcheng, cf. HIRTIS, dans T'oung Pao,1905, pp. 397-400.

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