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0150 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.1 / Page 150 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000249
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A PROPOS DU KF,NG TCHE T'OU   113

préface de Tchao Mong-fou qui doit faire autorité, et Miao Hao-k'ien disparaîtra ici devant Yang Chou-k'ien. Mais il est possible, après tout, et je crois même plus probable, que des coincidences étranges se soient accumulées autour de deux ouvrages distincts : l'un serait un livre véritable, qui fut imprimé; l'autre une oeuvre d'art, qui resta dans les collections du palais pour l'usage personnel du souverain. I)es documents nouveaux permettraient seuls de décider entre les deux solutions.

Mais si nous pouvons sans inconvénient suspendre notre jugement au sujet du Tsai sang t'ou, il importe beaucoup plus de savoir à quoi s'en tenir sur les rapports du Nong sang t'ou et des « vingt-quatre poésies relatives au Keng tche t'ou ». Une première remarque s'impose : il est évident que ces vingt-quatre poésies ne peuvent accompagner les planches d'un Keng tche t'ou copié sur celui de Leou Cheou. Le Keng tche t'ou de Leou Cheou comprend 21 planches de labourage et 24 planches d'élève des vers à soie et de tissage ; il n'y est aucunement tenu compte des douze mois de l'année. Ni pour le nombre des planches, ni pour leur ordre, ni pour le détail des sujets, il n'est possible d'appliquer au Keng tche t'ou ordinaire les vingt-quatre poésies que nous connaissons par la collection littéraire de Tchao Mong-fou. D'autre part, Tchao Mong-fou lui-même, dans la préface que, sur l'ordre de l'empereur, il écrivit pour le Nong sang t'ou, spécifie que Yang Chou-k'ien avait consacré douze planches au labourage et douze planches à l'élève des vers à soie, et que pour ces planches qui, dans chacune (les séries, se suivaient selon l'ordre des douze mois, lui-même a ensuite composé et écrit vingt-quatre poésies. N'apparaît-il pas dès lors comme certain que les prétendues poésies écrites pour le Keng tche tou sont en réalité celles qui accompagnaient le Along sang tou?

Cette solution si naturelle se heurte cependant à de graves objections. La première vient de la différence du titre. Sans doute, ces titres reviennent au même dans la pratique; tous deux s'appliquent en fin de compte à la culture du riz et au travail de la soie. D'ailleurs, dans sa préface du Nong

sang t'ou, Tchao Mong-fou donne lui-même à une autre de ses oeuvres le titre de Ts'i yue t'ou, alors qu'elle fut certainement présentée à l'empereur

sous le nom de Pin Tong t'ou ; n'en va-t-il pas de même pour le titre alter-

natif de Nong sang t'ou et de Keng tche t'ou ? Cette explication est, à la rigueur, admissible; toutefois, les deux cas ne sont pas absolument identi-

ques. Dans la préface du Nong sang t'ou, Tchao Mong-fou rappelle avec une variante de titre une de ses oeuvres antérieures, mais il est certain que

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