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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0194 Les documents chinois de la troisième expédition de Sir Aurel Stein en Asie Centrale : vol.1
オーレル=スタイン卿の第三次探険で得られた漢文文書 : vol.1
Les documents chinois de la troisième expédition de Sir Aurel Stein en Asie Centrale : vol.1 / 194 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000258
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178   DOCUMENTS PROVENANT DE TOYUKH

faire résonner sa sincérité parfaite, a respectueusement copié 8 fois le Prafināpāramitā-nitra, (ce qui fait) 8 volumes. Par ce mérite il souhaite que la Loi du BUDDHA fleurisse, que les affaires de Māra soient anéanties, que les armes offensives et défensives peu à peu soient supprimées, que les calamités cessent partout, que les nuages et le tonnerre viennent exactement en leur temps, que le vent et la pluie tombent juste en leur saison, que ses 7 générations d'ancêtres déjà devenus transcendants soient dans la béatitude, que sa parenté paternelle et maternelle pour toujours soient gratifiées de bonheur, qu'ils se rencontrent face à face avec la Sainte Personne (Maitreya). Et il fait encore ce voeu que dans cette existence présente . . .

Fragment final du k. 18 du Mahāprajnāpāramitā-sz7tra (traduction de KuMĀRAJivA) copié en 8 exemplaires par ordre du roi de Kao-tch`ang K'iu K`ien-kou (561-601): la copie des écritures bouddhiques est en effet une oeuvre pie bien connue. Le fragment final du k. 20 du même ouvrage, avec le même colophon, mais daté de la 40e année yen-tch`ang (600) a été retrouvé par la mission Ōtani.

Le titre complet de l'ouvrage est Mo-ho-pan-jo-po-lo-mi king   A   g; c'est la traduction du
Mahāprajnāpāramitā-sūtra par KUMĀRAJìvA. Mais KUMĀRAJiVA ayant publié la traduction de deux recensions de ce sutra, l'une longue et l'autre courte, elles sont connues communément sous les noms de "grand st-ara" et "petit sutra": Ta-Yin

king    _ et Siao-p`in king 4" pq   ; de là le titre donné ici. La division en chapitres (kivan) de ce manuscrit est
conforme à celle de l'édition des Song du KIIe siècle conservée au Tōshoryō, de l'édition des Song de 1289 (et des éditions plus modernes, Yuan et Ming) qui sont divisées en 3o chapitres: dans toutes ces éditions, le passage contenu dans le fragment ci-dessus forme la fin du chapitre 18. Elle diffère de l'édition de Corée (et par suite des éditions japonaises modernes qui suivent cette édition) en 27 chapitres, où le passage forme la fin du k. 16; et du manuscrit des Tang conservé au Shōsōin, qui est divisé en 4o chapitres, et où le passage se trouve compris dans le chapitre 25, mais sans en être la fin (il est encore suivi d'une section complète).

VARIANTES:

L.4. Texte conforme à l'édition de Corée.

L.7. g k fil ,   , ,.   #1: pour le premier caractère, lire n texte de toutes les éditions.

L.9. 14. : t i   g   å   : Aucune édition n'a; mais c'est sûrement le texte correct, cf. les passages simi-
laires des lignes qui suivent.

L.11   I1 manque dans le MS. 15 caractères entre lA et Jÿ .

COLOPHON. Chaque phrase du colophon est une allusion à un passage des livres bouddhiques, en particulier de la Mahāprajnāpāramitā, et doit être comprise en relation avec les doctrines des textes dont elle est tirée. Je me contente d'indiquer le fait, sans mettre ici l'énorme commentaire qu'exigerait une explication complète. Je noterai seulement:

1. 6 V = V ; ;i   allusion au Tao-tö king   tqui montre la vogue de ce livre même dans les milieux boud-

dhistes d'Asie Centrale à cette époque. L. 20   e g est le voeu de renaître au ciel Tusita pour y retrouver Maitreya
et attendre auprès de lui le temps où il descendra en ce monde comme Buddha.

Le roi de Kao-tch`ang K'iu K`ien-kou   L lm, qui a fait exécuter la copie en 8 exemplaires de ce sutra dont le fragment
Stein ci-dessus et le fragment Ōtani sont les restes, a régné de 561 à 601. La date exprimée en ère locale n'offre rien d'absolument neuf. Voir ci-dessus Introduction, p. 166. C'est la titulature du roi qui fait l'intérêt principal de ce colophon, car, bien que connue partiellement, c'est la première fois qu'elle apparaît absolument complète. Elle se compose de deux parties, une chinoise et une non chinoise. Les titres chinois sont presque les mêmes que ceux des prédécesseurs de K'iu Kien-kou, mais un peu plus élevés: le titre de général porteur d'insigne et celui de gouverneur du département de Koua

avaient été donnés au fondateur de la dynastie, K'iu Kia   Aquand il envoya une ambassade à la cour de Chine et ils

furent donnés par la suite à K'iu Kien   1; ils semblent bien avoir été adoptés une fois pour toutes par la cour de Chine

pour les rois de Kao-tch`ang (le titre de gouverneur de Leang    apparaît seulement à titre posthume pour K'iu Kia). Le
titre de grand Gouverneur-général ta tou-tou apparaît pour la première fois parmi les titres des rois de Kao-tch`ang; mais nous ne connaissons que ceux qui furent décernés aux deux premiers rois, et il est normal que la cour ait accordé des titres supplémentaires aux princes suivants pour les encourager à continuer à envoyer des ambassades: c'est pour la même raison sans doute que le titre de comte d'un arrondissement est remplacé par celui de duc d'une commanderie.

La titulature qui vient à la suite des titres chinois, et qui se compose d'une suite de 22 caractères transcrivant des mots

étrangers, est déjà connue partiellement tant par l'inscription de 575 du Ning-cho tsiang-kiun   ì A 514 W, du royaume
de KAO-TCH`ANG, K'iu Pin A g: , qui en donnait les six premiers caractères (dont 4 sont effacés) et les trois derniers et

dans l'intervalle deux caractères qu'on ne retrouve pas dans les colophons: -e- Q cp   ' J   hi ... touo-
feou tie wou-hai hi-li fa, que par le colophon du k. 20 du MS. du Ta-p`in king de la Mission Ōtani où 12 caractères ont

L~

I) Cf. Innermost Asia, App. A, p. 987.