Histoire de la Ville de Khotan : vol.1 / Page 91 (Color Image)

0091	Histoire de la Ville de Khotan : vol.1

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rar les vents , ils forment des flots et des

monticules. La trace des voyageurs s'y

efface , de sorte qu'un grand nombre s'y

égarent 9 et que , perdus dans un espace

immense oû rien ne s'offre à leur vue

pour leur indiquer leur route ils y pé-

rissent de fatigue : ce qu'on reconnaît par

les monceaux d'ossemens qu'on retrouve en

differens endroits. Il n'y a ni eau , ni her-

bes; mais il s'élève souvent un vent chaud,

qui fait perdre haleine aux hommes et aux

animaux , et qui cause fréquemment des

maladies. On entend presque toujours des

sif lemens aigus j ou de grands cris; et quand

con cherche à voir d'où ils partent , on est

effrayé de ne rien apercevoir. Il y a même

très-souvent des gens qui y périssent , car

c'est le séjour des mauvais génies. En fai-

sant 400 li, on vient à l'ancien royaume

de Tou-ho-lo. Il y a longtemps que ce pays

est devenu désert. Toutes les villes sont en

ruines , et couvertes d'herbes sauvages. De

là à l'orient , en faisant 600 li , on arrive

à l'ancien royaume de Cheàma-tho-na

c'est le pays de Nieï-mo. Les villes sont

entièrement désertes, et le pays tout à fait

dépeuplé. Plus loin , au nord-est , à mille

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