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Histoire Générale de la Chine : vol.3 |
CHAPITRE IX.
La Maison
d'Avis.
Le Portugal : La Découverte du Cap de Bonne-Espérance.
ALA fin du xive siècle, le Portugal renaissait à la vie : la faiblesse de ses derniers souverains, la conduite d'une reine indigne, Leonora TELLEZ, avaient fait du Portugal une proie facile pour son puissant voisin de
Castille, lorsque, retrouvant soudain conscience de sa force,
sous la conduite de quelques héros nationaux, à la tête
desquels se place le Grand Maître de l'Ordre d'Avis, le petit
royaume, échappant à la fois à la décadence et au joug
étranger, commença la plus belle page de son histoire.
Joâo, Grand Maître de l'Ordre d'Avis, était fils naturel
du roi Dom PEDRO Ier, mort en 1367; ce n'est pas ici le lieu
de raconter les amours tragiques de ce souverain avec INÈs
de CASTRO et le triste sort de son royaume sous son succes-.
seur; qu'il nous suffise de dire que dans ces j ours de déses-
poir, le Portugal, sur le point de devenir une province
espagnole, confia ses destinées au Grand Maître d'Avis, et
celui-ci justifia la confiance de ses compatriotes. Élu roi le 6 avril 1385, sous le nom de Joâo Ier, le Grand Maître
d'Avis écrasa les Castillans dans la terrible mêlée d'Aljubar-
rota, victoire nationale, qui marque une ère nouvelle dans
l'histoire du Portugal et que commémora la fondation du
couvent de Batalha. L'alliance avec l'Angleterre, consacrée
par le mariage de Joâo avec PHILIPPA, fille de JOHN de
GAUNT, — le roi de Portugal fut le premier souverain
étranger membre de l'Ordre de la Jarretière — fut bientôt
suivie d'une paix définitive avec la Castille. La reine Philippa donna au roi Joâo Ier une famille nombreuse; le prince
qui devait diriger l'énergie portugaise vers la découverte
de pays lointains, était le quatrième des six fils légitimes de Joâo Ier : AFFONSO, mort jeune, DUARTE, qui devait rem-
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