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Histoire Générale de la Chine : vol.3 |
Situation de Macao.
132 HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE
tés. Pour prix de leurs victoires, ils obtinrent une petite
île sèche & aride, à l'entrée de la rivière de Canton, où
ils bâtirent Macao : ils eurent aussi de très-beaux priviléges
dont ils ont été privés dans la suite. On leur a laissé Macao,
mais les Chinois ont élevé un fort qui commande la ville &
la citadelle Portugaises &, à la moindre plainte on leur
intercepte les vivres 1 ».
Plus tard, dans la seconde année de la période Wan Li
(1575), les Chinois construisirent une barrière appelée par
les Portugais Porta do Cerco, pour séparer Macao du reste
de Hiang Chari. Il ne faudrait pas croire toutefois que les
Chinois eussent abandonné tout droit sur Macao ; en réalité,
les Portugais y étaient les vassaux des Chinois. Ces derniers
ne manquèrent jamais de faire valoir leurs droits : ainsi,
ils s'opposèrent au débarquement des Anglais en 1802 et
en 1808, époque à laquelle l'amiral DRURY fut reçu à coups
de canon. D'ailleurs, depuis 1582, les Portugais payaient
aux autorités chinoises une redevance de 50o taels par an.
En outre, il y avait une double douane à Macao : l'une
chinoise, l'autre portugaise. Aucun vaisseau étranger, en
dehors des Portugais et des. Espagnols de Manille, n'était
autorisé par les Chinois à venir faire le commerce à Macao :
l'intérêt même des habitants de Macao ne pouvait que leur
faire approuver cette mesure. Les Portugais étaient même
obligés de payer pour leurs navires le droit d'ancrage et de
mesurage. Leur avantage sur les nations étrangères était de
n'avoir à payer aux douanes du Céleste Empire que la
même taxe que les marchandises chinoises.
Macao est situé par 220 II' de lat. N. et III() 13' de long.
E. de Paris, sur une péninsule rocheuse dépendant de l'île
et du district chinois de Hiang Chan, à l'entrée occidentale
de la rivière de Canton; au large, au sud-est se trouvent
les îles de Macarera et Typa, le bras de mer qui les sépare
de terre est désigné sous le nom de Typa « road », ou de
Chap Tze Men (Che tseu men) ; à l'ouest s'étend l'île de
1. Voyage aux Indes et à la Chine, 1782, II, pp. 6-7.—Félix RENOUARD de Ste CROIx raconte une histoire à peu près semblable dans son Voyage commercial et politique aux Indes Orientales, 181o, III, pp. 7o-71.
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