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0263 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 263 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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K'ANG HI (1662-1722)   261

bilitée; ce n'était malheureusement qu'une réparation

posthume. Au mois d'août, un édit impérial fut promulgué,

ordonnant que tous les impôts dûs à la fin de la dix-

septième année de Chouen Tche seraient remis, et qu'à

l'avenir, ils seraient payables deux fois par an, en juillet-

août et septembre-octobre ; d'autre part, les terres injus-

tement saisies par les Mandchoux devaient être restituées

à leurs propriétaires chinois.

La mort de Kouei avait rendu la paix à l'Empire, car les

partisans des Ming ne cherchèrent pas à donner un suc-

cesseur à ce prince. Il ne restait à pacifier que Formose et à

réduire Koxinga ; dans ce but on donna l'ordre de dévaster

toutes les côtes du continent jusqu'à une distance de 3o lis,

de transférer la population maritime à l'intérieur du

pays et d'interdire tout commerce par mer. Macao seul fut

excepté de la mesure générale . sur l'intervention du

P. Schall, qui prétendait que ce port était suffisamment bien •

armé pour se défendre contre toute agression. Les Chinois

du continent cherchèrent un refuge naturel dans -la grande

île de T'ai Wan (Formose), qui se trouve en face du Fou

Kien.

Les Hollandais s'étaient tout d'abord montré favorables

à cette émigration dans l'île dont ils étaient les maîtres,

mais ils ne tardèrent pas à ressentir quelque inquiétude

des masses considérables de Chinois qui débarquaient dans

leur possession, et ils essayèrent de limiter cette invasion.

D'autre part, ils avaient l'espoir de créer des relations

amicales avec la nouvelle dynastie mandchoue, et ils ne

désiraient pas indisposer les : nouveaux maîtres de la

Chine en favorisant l'exode de leurs sujets. Ayant appris par

le P. M. MARTINI, qui passa à Batavia (1653), pour se rendre

en Europe, que les Tartares autorisaient -tous les étrangers

à trafiquer librement à Canton, le Grand Conseil de Bata-

via envoya de T'ai Wan à Canton, en janvier 1653, le négo-

ciant Frédéric SCHEDEL, pour y obtenir la permission de

faire le commerce. Malgré l'opposition des Portugais,

SCHEDEL, bien accueilli- par les autorités, obtint l'.autori-'

cation d'établir un comptoir permanent à Canton, où il

Les Hollandais.