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0281 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 281 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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K'ANG HI (1662-1722)

279

et la Chine, comme jadis les Yue Tche entre les Hioung Nou

et la Chine ; leur écrasement pouvait amener l'envahisse-

ment du Céleste Empire. Aussi après avoir essayé de conci-

lier Kalkhas et Eleuthes, K'ang Hi n'hésita-t-il pas à se

porter au secours des premiers, dès qu'il eut réduit les der-

nières révoltes intérieures (1688) et qu'il eut traité avec les

Russes. Galdan, campé sur 1'Orkhon avec son armée,

chassait les Kalkhas devant lui ; à la suite d'une victoire des Chinois, à Ou lan pou-toung, le ter de la 8e lune (169o),

il fit à l'empereur une soumission plus apparente que réelle, le 12 de la 8e lune. K'ang Hi, qui se méfiait de lui, laissa une

partie de ses troupes en Tartarie. La guerre recommença

en 1696 : K'ang Hi, ayant fait de formidables préparatifs,

s'avança jusqu'au Keroulen et mit Galdan en fuite. Pour-

suivi par FE YAN-KOU, celui-çi fut battu au pays de Tchao

modo, sur la Tola, le 12 juin 1696 ; quelque temps après,

Galdan subissait une nouvelle défaite ; sa femme était tuée

d'un coup de pistolet ; il abandonnait ses équipages et ses

provisions; un grand nombre d'Éleuthes firent leur sou-

mission à la Chine; plus tard, le fils de Galdan était

capturé par le prince mahométan de Hami. L'année sui-

vante, l'empereur reprit la campagne, mais les ambassa-

deurs ennemis le vinrent trouver sur les bords du Houang

Ho dans le pays des Ordos. K'ang Hi accordait un délai

de soixante-dix jours pour la soumission de Galdan, lors-

qu'il apprit à sa grande j oie que celui-ci venait de mourir

(3 mai 1697) ; le chef éleuthe avait succombé à une maladie

dont on ne put déterminer la nature et qui l'avait frappé le 13 de la 3e lune (1697). Sa mort contrariait les plans des

Russes qui le soutenaient contre les Chinois.

Nous verrons toutefois que la conquête définitive des

T'ien Chan n'eut lieu qu'au siècle suivant, sous le règne de K'ien Loung 1.

I. Henri CORDIER, dans LAVISSE et RAMBAUD, Hist. gén., VI, pp. 906907.