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0340 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 340 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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Persécution
des Chrétiens.

338   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

Tcheng; il était cependant bien disposé pour les missionnaires; il est l'ancêtre du trop fameux TsAI YOUEN, l'un des régents de la minorité de T'oung Tche. Le plus grand ennemi de Young Tcheng était YUN SEU, Prince LIEN, le plus intelligent sans contredit des fils de K'ang Hi, connu comme le huitième prince, qui, quoique né en 1681 d'une femme d'humble origine, nommée HINYE KOU, aspirait au trône. Il avait pour principaux complices ses frères YUN O, prince TOUN, né en 1683, et YUN T'ANG, né en 1680. Young Tcheng se débarrassa d'abord de ces deux derniers : Yun T'ang accusé de spéculation sur des terrains appartenant à des Mongols nomades, fut jeté en prison à Pao Ting fou où il mourut peu après en septembre 1726 de dysenterie, dit-on ; empoisonné plus probablement. Yun O envoyé en .Mongolie refusa d'obéir aux ordres qui lui étaient envoyés et fut emprisonné; il fut remis en liberté par K'ien Loung. Quant à Yun Seu, il fut mis à mort dans une prison du Mei Chan ; en 1778, l'empereur K'ien Loung fit inscrire à nouveau son nom au Clan impérial.

Young Tcheng rappela à Pe King son frère, le quatorzième fils de K'ang Hi, YUN TI, né en 1688, qui était à la tête de l'armée chinoise combattant les Éleuthes ; il fut emprisonné ainsi que son fils Po Ki, .âgé de 15 ans; ils ne recouvrèrent la liberté qu'à l'avènement de K'ien Loung 1.

Dans sa fureur, Young Tcheng impliqua dans le complot de ses frères un grand nombre de ses frères et en particulier la famille chrétienne de Sou nou. Le Jésuite portugais JEAN MOURÂO, qui était lié avec ces Chrétiens, fut arrêté et envoyé à Si Ning, où il mourut des suites d'un empoisonnement, le 18 août 1726.

K'ang Hi s'était montré favorable aux Chrétiens, tout au moins jusqu'au jour où les querelles de la question des rites arrivèrent jusqu'à lui et refroidirent l'intérêt qu'il prenait aux missionnaires. Toutefois il ne faut pas exagérer son penchant vers le christianisme, car dans la septième maxime du Saint Édit, il écrit : « Quant à la Doctrine d'Oc-

I. Cf. E. BACKHOUSE and J. O. P. BLAND, Annals & Memoirs 0f the Court of Peking (1914).