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0383 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 383 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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InEN LOUNG (1736-1796)

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voyés, qui étaient venus à notre Cour. Mais à cette époque, les ministres envoyés par ton pays s'étaient conformés à nos rites avec exactitude et respect et n'avaient encouru aucun reproche au point de vue des formes prescrites. Aussi avaient-ils été les récipiendaires déférents des faveurs et grâces impériales et avaient-ils été appelés à contempler en audience la personne de l'empereur, à prendre part à des festins ordonnés par Sa Majesté et à en recevoir des dons à profusion. »

Le P. de Grammont qui avait servi d'interprète au Chevalier d'Entrecasteaux, donne les raisons suivantes de l'insuccès des Anglais. « Ces messieurs, comme sont tous les étrangers qui ne connaissent la Chine que par les livres, ignoraient le train, les usages, l'étiquette de cette Cour. Pour surcroît de malheur, ils avaient amené, avec eux, un interprète chinois encore moins instruit, lequel a été cause, en grande partie, qu'ils n'ont jamais pu obtenir d'avoir auprès d'eux un missionnaire européen qui pourrait les instruire, les diriger. Delà il est arrivé : z° qu'ils sont venus ici sans apporter aucun présent, ni pour les ministres d'Etat, ni pour les fils de l'Empereur ; 2° qu'ils ont manqué au cérémonial du pays dans leur salut fait à l'Empereur, sans pouvoir

en expliquer la raison d'une manière satisfaisante; 30 qu'ils se sont présentés sous des habits trop simples et trop ordinaires ; 40 qu'ils n'ont pas eu soin de graisser la patte aux différentes personnes qui avaient soin de leurs affaires ; 5° qu'il manquait à leur demande, le style, le ton du pays. Une autre raison de leur mauvais- succès, selon moi la principale, ce sont les intrigues d'un certain missionnaire [ Joseph-Bernard DE ALMEIDA] qui, s'étant imaginé que cette ambassade nuirait au commerce de son pays, n'a pas manqué, en conséquence, de semer bien des propos défavorables à la nation anglaise. Ajoutez à tout cela que l'Empereur est vieux, qu'il y a des cabales partielles, des artificieux dans tous les pays. D'ailleurs tous les Grands, les favoris de l'empereur sont avides de présents, de richesses. »

Quoiqu'il en soit, Macartney, qui, agréable de manières,