National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0229 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 229 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000288
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

LES HOLLANDAIS   227

Cornelis Reyersz, ayant mis à la voile le Io avril 1622, paraissait le 22 juin devant Macao.

  • Nous mouillâmes l'ancre à quatre brasses fonds de mer,

nous dit Bontekoe. Nous estions quinze voiles de flotte, tant brigantins que vaisseaux, dont il ravait deux Anglais. Nous fismes faire monstre'à nos gens, en les faisant tourner à l'entour du mast pour les compter, comme on fait dans les Vaisseaux de Guerre. Ils firent le mesme dans les autres Vaisseaux.

  • Le vingt-troisième après midy,-nous mouillâmes avec nos trois vaisseaux, à sçavoir celui de Groeningen, le Galias et l'Ours anglais, à trois heures de basse marée, justement vis-à-vis •de la Ville, en estans éloignés environ la portée d'un canon. Nous tirâmes ce soir là cinq coups sur la ville : la nuit nous avançâmes avec le Vaisseau de Groeningen et le Galias, jusques à la portée du mousquet des murailles de la Ville, à trois brasses de fonds mol. On trouva à propos que j'irais avec le Marchand et une partie de notre monde à terre, pour surprendre la ville, et l'emporter d'emblée; mais cette résolution fut changée, pour ne pas ôter en même temps le Maistre et le Marchand d'un même Vaisseau. Il fut résolu que je demeurerais dans le Vaisseau pour en avoir le soin, et que nostre Commandant passerait à terre pour conduire cette entreprise.

  • Le matin vingt-quatrième, lorsque le jour commença à paraître, nous tirâmes toute notre bordée sur la Ville ; et quelque-temps après, notre Commandant alla mettre pied à terre,- avec environ six cents hommes. Deux Brigantins rasaient la terre "à l'endroit de la descente, pour favoriser le Commandant en sa retraite en cas de besoin, et aussi poux servir de défenses aux chaloupes et aux bateaux qui devaient porter nos gens à terre. Les Portugais avaient dressé un rempart à l'endroit où se faisait la descente : ils firent mine de l'empêcher ; mais les nôtres ne laissant pas d'avancer, ils s'enfuirent sur -une éminence, où il y avait un cloître. L'attaque de notre côté se faisait avec beaucoup de réso-

' lution : les Portugais faisaient quelquefois des sorties; mais ils étaient toujours repoussés avec perte, jusqu'à ce que