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0321 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 321 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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K'ANG HI (1662-1722).

tueux, est adossé le palais du magistrat auquel sont soumis ceux.qui ont déjà le premier grade dans les lettres.A la place d'honneur, dans le temple, est la statue de Confucius ou bien une tablette bien travaillée portant son nom en lettres d'or, et à ses côtés sont les statues ou les noms d'autres sages qui ont été ses disciples et sont également tenus pour saints. C'est là que les magistrats de la ville et les gradués viennent, à toutes les néoménies et aux pleines lunes, pour faire à Confucius leurs génuflexions, allumer les chandelles en son honneur et mettre de l'encens dans le brûle-parfums placé devant l'autel. De même, à l'anniversaire de sa mort [et] à certaines dates de l'année, ils lui offrent des animaux tués et d'autres choses qu'ils mangent ensuite en grande solennité. Tout cela, ils le font pour remercier Confucius de l'excellente doctrine qu'il leur a laissée dans ses livres, par le moyen desquels ils ont obtenu leurs mandarinats et leurs grades. Mais ils ne lui font aucune prière et ne lui demandent rien, non plus qu'à leurs ancêtres défunts. »

Le P. Ricci a écrit encore : « Cette religion n'admet pas d'idoles, mais honore seulement le Ciel et la Terre ou le Roi du Ciel... A cet Être suprême du Ciel qu'ils reconnaissent, les Lettrés n'érigent aucun temple; ils ne lui ont consacré aucun lieu pour l'y adorer. Conséquemment, ils n'ont ni prêtres, ni ministres de la religion, ni rites solennels à garder par tous, ni préceptes -ou commandements imposés, ni chef spirituel, chargé de déclarer ou promulguer leur doctrine et de châtier ceux qui la transgressent. De même, ils ne récitent jamais de prières ni en commun, ni en particulier. Bien plus, ils prétendent que l'Empereur seul doit offrir ces hommages et sacrifier au Roi du Ciel... Le vrai temple des Lettrés est celui de Confucius ».

Ricci, d'ailleurs, s'attarda peu à ces discussions religieuses, car il sentait fort bien que, pour faire accepter une nouvelle religion à la Chine, il ne fallait pas heurter de front un culte séculaire, qui avait . donné sa forme au système social et partant au système administratif du Céleste Empire.

A côté des religions d'État se dressait le culte populaire