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0375 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 375 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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K'IEN LOUNG (1736-1796)

373

à l'empereur énumérant les griefs des étrangers contre les autorités du Kouang Toung ; K'ien Loung fit faire à Canton

une enquête par le tsiang kiun du Fou Kien et un commissaire envoyé de Pe King, et le hoppo fut déposé. Mais le Tsoung tou ayant réussi à se faire charger de l'affaire, attira les Anglais dans son yamen et les fit battre par ses soldats ; Flint fut rélégué pour trois ans à Macao sans pouvoir communiquer avec ses compatriotes, avec ordre, quand le terme de son exil serait expiré, de retourner en Angleterre et de ne jamais remettre les pieds en Chine; quant au Chi- nois, qui avait rédigé le mémoire à l'empereur, il fut décapité ; néanmoins, les manoeuvres du Ho ppo étaient condamnées, les plaintes des Européens reconnues justes, et ils étaient autorisés à continuer leur commerce sans crainte.

En 1764, le navire de guerre anglais Argo, capitaine AFFLECK, accompagnant le schooner Cuddalore, arriva à Canton ; les Chinois exigèrent qu'il se laissât mesurer 1.

Ajoutez à ces difficultés des vexations, comme la défense

tout Chinois d'enseigner sa langue à n'importe quel diable d'Occident; la peine du talion, homme pour homme, était même appliquée . dans toute sa sévérité. En 1773, un nommé Francis SCOTT, contre lequel il n'y avait aucune preuve de crime ; en 1784 (24 novembre) un canonnier manillois de la Lady Hughes, qui avait tué involontairement un Chinois dans une salve; en 1780, un Français, qui, dans une rixe, avait tué un Portugais, furent livrés aux autorités chinoises qui les mirent à mort. Ces difficultés devaient forcément amener des revendications, qui auraient dû se produire à coups de canon : on préféra user de diplomatie; nous verrons plus loin quels furent les résultats de l'ambassade de Lord MACARTNEY.

La Compagnie des Indes, créée en 1719, avait un 'comptoir à Canton qui faisait le commerce de la. Chine; si nous en jugeons par le Mémoire sur la Compagnie des Indes de MoRELLET (pp. 125-6), ce commerce, même dans les dernières années, paraît avoir été singulièrement lucratif, car il donna les bénéfices suivants : de 1725 à 1726, 104 1/2 %; de 1736

I. EAMES, 7. C., p. 91.

France. Compagnie des Indes.