National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0275 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 275 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000288
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

K'ANG HI (1662-1722)   273

LEori EV célébra le culte pour eux dans une chapelle ; plus tard, avec l'autorisation du métropolite de Tobolsk, une église fut bâtie dans l'angle nord-est de la capitale sous le vocable de Saint-Nicolas le Thaumaturge, puis de l'Assomption; les Chinois la désignèrent sous le nom de Pe Kouan, « Hôtel septentrional ». Quant aux Russes, incorporés dans la garde impériale et chargés de défendre la partie de la capitale où ils résidaient, ils faisaient partie, dans les « Huit Bannières », de la bannière bordée de jaune ; se trouvant heureux de leur sort, ils refusèrent de quitter Pe King quand le tsar les réclama. En 1715, le 20 avril-1 mai, arriva l'archidiacre HILARION LEJAISKII, accompagné d'un prêtre, LAURENT, d'un diacre, FILIMON, avec sept clercs, pour assurer le culte. Telle fut l'origine de la mission ecclésiastique russe de Pe King dont l'existénce fut reconnue par le traité de 1727, ainsi que nous le verrons.

Le 21 juillet 1689, entrèrent à Nertchinsk les plénipotentiaires chinois, partis de Pe King le 13. juin 1689, au nombre de sept, accompagnés d'interprètes, Jean-François GERBILLON, français, et Thomas PEREIRA, portugais, tous deux jésuites de la mission de Pe King. Le négociateur russe Feodor Alexievitch GOLOVINE, fils du voïevode de Tobolsk, « haut ambassadeur plénipotentiaire », avec ses adjoints, Ivan Eustafiévitch VLASOV, voïevode de Nertcbinsk, et le diacre d'Eniseisk, Siméon KORNITsKOï, parurent le 18 août ; les négociations commencèrent quatre j ours plus tard.

Les Russes désiraient que le fleuve Amour servît de limites aux deux Empires; les Chinois voulaient les faire reculer non seulement au delà de Nertchinsk (Niptchou) et d'Albasine (Yaksa), mais encore jusqu'à la Selenga. Finalement, dans l'intérêt du commerce, les Chinois consentirent à' laisser les Russes à Nertchinsk, mais se montrèrent intransigeants dans la question de l'Amour. Après de délicates négociations, parfois interrompues, un traité en six articles fut signé le 27 août-6 septembre 1689 à Nertchinsk; rédigé en russe, latin et mandchou, il délimitait les frontières russo-chinoises et décidait la destruction