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0115 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 115 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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MALACCA   I13

Prise de Malacca par Albuquerque (août 1511).

1

lerie, et quels "iêtements ils portent, et s'ils sont des hommes

de grande taille, et tout autre information les concernant, et

s'ils sont. chrétiens ou païens, ou si leur pays est grand, et

si parmi eux demeurent des Maures ou d'autres gens qui ne

partagent ni leur foi ni leur loi, et, s'ils ne sont pas Chrétiens,

ce qu'ils croient ou ce qu'ils adorent, et quelles coutumes

ils observent, et dans quelle direction s'étend leur contrée,

et avec qui sont-ils limitrophes 1 ».

Albuquerque se préparait à faire •voile de Goa pour la

Mer Rouge, lorsque les vents contraires lui firent modifier

ses plans, le décidèrent à changer sa route en sens contraire

et à se diriger vers Malacca aussi bien avait-il à tirer ven-

geance du guet-apens tendu à Sequeira ; peut-être voulut-il

également tirer profit des renseignements que, suivant

quelques auteurs, lui aurait donnés le voyageur italien

Varthema que nous avons cité plus haut ; dans tous les cas,

la possession de Malacca lui était indispensable tant pour

assurer sa domination sur l'Islam dans l'Océan Indien que

pour s'ouvrir une route vers l'Extrême-Orient.-

Il se dirigea vers Sumatra, fit relâche à Pedir, puis se ren-

dit à Pacem où s'était réfugié NAODABEGUA, l'un de ceux

qui avaient pris part à l'attaque des Portugais à Malacca;

Naodabegua qui cherchait à s'enfuir pour porter à Malacca

la nouvelle de l'arrivée d'Albuquerque fut tué après un

combat acharné sur le bateau qui le portait ; Albuquerque

emmena sous sa protection ZAINAL, sultan détrôné de

Pacein qu'il promit de rétablir dans ses possessions s'il

se reconnaissait vassal de Don Manoel, et enfin il jeta

l'ancre près d'une petite île du port de Malacca où mouillaient plusieurs bateaux chinois, le I er juillet 1511.

Immédiatement les Chinois vinrent offrir leurs services à

Albuquerque qui, le lendemain de son arrivée, recevait les

envoyés de Mahmoud Châh chargés de le saluer; le sultan

de Malacca essayait de se disculper des mauvais traitements

infligés aux Portugais en rejetant la faute sur un subordonné.

Avant toute discussion, Albuquerque réclama la mise en

1. Cité par D. FERGUSON, p. 1, d'après Algunos Documentos do Archivo Nacional, etc., Lisboa, 1892, pp. 194-195.