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0326 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 326 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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324   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

Jésuites, mais aussi les évêques de Nan King, d'Ascalon, et de Macao, protestèrent contre ce mandement.

L'abbé QUEMENER, des Missions étrangères, envoyé à Rome dès 1690, présente en 1696, à Innocent XII, le

mandement de Maigrot, accompagné d'une requête pour

demander que le Saint-Siège réglât ce qui lui plairait sur ce

mandement. Le 19 mars 1697, Nicolas CHARMOT, procu-

reur des Missions étrangères, remettait un premier mémoire. à la Sacrée -Congrégation du Saint-Office ; les Jésuites ripostèrent par 'plusieurs mémoires en latin et en italien. Le 3 juillet 1697, le Saint-Office demandait à Charmot un nouveau mémoire ; Charmot remettait le traité V eritas ./acti, suivi de plusieurs autres, tandis que les Jésuites adressaient un placet à l'empereur K'ang Hi pour réclamer

sa .protection et son avis autorisé. Le 16 avril 1699, avait

lieu la première réunion des cardinaux chargés par Inno-   J
cent XII d'examiner les affaires des cérémonies chinoises; le 10 avril 170o, paraît une Lehre de Messieurs des Missions Étrangères au :Pape sur les idolâtries et sur les superstitions chinoises. Le 8 mai suivant, la Faculté de Théologie de Paris faisait une déclaration et le 18 octobre, elle censurait les Nouveaux Memoires du P. LE COMTE, l'Histoire du P. Le Gobien, et la .Lettre au duc du Maine sur les Cioemonies de la Chine, publiée par le P. Le Comte en 17oo.

Ce fut un beau tapage. D'autant plus que le P. Le Comte était le confesseur de la duchesse de Bourgogne.

Saint-Simon écrit en 1700 1 : « Les disputes de la Chine commençoient à faire du bruit sur les cérémonies de Confucius et des Ancêtres, etc., que les Jésuites permettoient à leurs néophytes, et que les Missions étrangères défendoient aux leurs : les premiers les soutenoient purement civiles; les autres, qu'elles étoient superstitieuses et idolâtriques. Ce procès entre eux a eu de si terribles suites, qu'on en a écrit des mémoires fort étendus, et des questions et des faits, et on en a des histoires entières. Je me contenterai donc de dire ici que les livres que les Pères Tellier et Le

1.. Mémoires, éd. BOISLISLE, VII, pp. 165 et suiv.

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