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0363 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 363 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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K'IEN LOUNG (1736-1796)

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lama, par l'empereur Chouen Tche. Un magnifique mausolée fut érigé en l'honneur de l'illustre défunt, et son corps fut ramené au Tibet avec de grands honneurs. Toutefois, il est arrivé une aventure macabre au crâne du lama. Son chef, conservé à Pe King, dans un reliquaire d'or, orné de pierres précieuses, par le hasard d'un des pillages dont la capitale chinoise a souffert de la part des Européens, tomba entre les mains d'un soldat qui s'empressa de céder cette relique à un marchand de bibelots de Paris. Celui-ci, non sans avoir allégé la boîte d'or de ses pierres précieuses, la vendit au prince Oukhtomsky, après en avoir fait exécuter des fac-similé qui sont l'ornement des collections d'amateurs bien connus.

Le frère aîné du Pan Tch'en Lama, le Hou t'oukh t'ou TCHONG PA, mit la main sur les richesses du couvent et écarta Son frère cadet CHO MA EUL PA (CHA MAR PA), SOUS prétexte qu'il appartenait à la secte des lamas rouges; celui-ci, mécontent, passa aux Gourk'as, au Népal.

Nous avons vu que l'Annam conquis en 1407 par les Ming avait recouvré sa liberté avec Lê lo'i, qui monta sur le trône en 1428, sous le nom de Lê Thai-to, fondant ainsi la dynastie des Lê postérieurs.

L'Annam, qui était en réalité la contrée que nous appelons le Tong King et qui avait compris à l'époque des Han une partie de la Chine méridionale, se heurtait au midi au royaume de Tchampa qu'il annexa définitivement en 1471; cet obstacle franchi, il devait plus tard rencontrer la puissance qui, du sud, avait, en marchant vers le nord, pressé le Tchampa : le Cambodge ou Empire Khmer qui, lui-même, avait été coupé en deux parties par l'invasion des Thai (siamois) ; d'une part les Mon rejetés à l'ouest, à l'embouchure de l'Irawadi, au royaume de Pégou, d'autre part les Khmers qui occupèrent la Basse Cochinchine en plus de la région du Ton lé Sap. Le Cambodge, comprimé entre l'Annam et le Siam, aurait été leur proie et aurait subi le sort du Tchampa, sans l'intervention de la France au xlxe siècle.

L'unité de l'Annam fut pendant un siècle compromise par la rébellion des MAC ou Mou, dont le chef MAC DANG-

L'Annam.