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0110 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 110 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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I08   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

difficile en présence de la coalition des puissances musul-

manes. Almeida porta un coup terrible à l'Islam et à son

commerce dans l'Inde en écrasant le 3 février 1509, devant

Diu, les flottes combinées du Soudan d'Égypte et des rajahs

de Calicut et de Cambaye. Après cette victoire décisive, le

grandvice-roi, dégoûté de l'ingratitude des siens, abandonna

la partie et reprit la route de l'Europe qu'il ne devait, pas

revoir : ayant malheureusement fait relâche, près du cap

de Bonne-Espérance, dans la baie de Saldanha, cet illustre

capitaine périt misérablement le Ier mars 151o, avec

soixante-cinq de ses compagnons dans une lutte contre les

indigènes. La flotte portugaise, privée de son chef, reprit

la route de Lisbonne Après que le corps d'Almeida eut

été enfoui dans le sable. D'un tempérament impétueux et

d'un indomptable orgueil, d'aspect grave et de manières

courtoises, Almeida était de la race des guerriers et non

de celle des politiques. Il était conquérant, nullement admi-

nistrateur; capable de férir un bon coup d'épée, mais

ignorant les finesses de la diplomatie s'il en avait même la

compréhension ; terrassant ses adversaires sans les con-

vaincre; sachant prendre, mais n'aurait point conservé.

Mais il fut vraiment l'homme de la situation qu'il avait

trouvée en Asie ;' il fallait un soldat qui eût la claire con-

ception de la politique à suivre; Almeida avait compris

que l'Islam était le véritable ennemi et il l'écrasa; pour

protéger le commerce, il fallait être maître de la mer, et il

le devint. Son oeuvre fut heureusement complétée et conso-

lidée par son successeur : Albuquerque à son tour sentit la

nécessité d'assurer sur terre la puissance acquise sur mer :

Ormouz, Goà, Malacca, furent les points d'appui de son

empire, commandant le golfe Persique, l'Océan Indien et les

mers d'Extrême-Orient.