National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0323 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 323 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000288
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

K'ANG HI (1662-1722)   321

Longobardi fut prévenu par une lettre du Père Pasio, Visiteur du japon, que certains livres composés en chinois par les Jésuites renfermaient des erreurs semblables à celles des païens. Longobardi se mit donc à étudier la question plus à fond et exprima ses doutes, partagés par un de ses confrères, le P. Sabathino de URSIS, dans un Traite' sur quelques points de la Religion des Chinois. Le travail du P. Iongobardi n'exerça d'ailleurs aucune influence sur les affaires, car il resta manuscrit et ne fut imprimé qu'en 1676, en espagnol, par le P. Navarrete, et en français', en 1701, à Paris, par les adversaires des Jésuites.

L'orage ne devait éclater que sous l'administration du P. Emmanuel DIAZ ( Junior) qui, en 1626, avait remplacé en qualité de vice-provincial le P. Longobardi, qui . ne devait mourir à Pe King que le 11 décembre 1654, et rétracta ce qu'il avait dit sur les rites chinois au début de sa carrière. En effet, .la venue de religieux appartenant à d'autres ordres allait bouleverser la quiétude dans laquelle vivaient les Jésuites. En 1631 arrivaient au Fou Kien les dominicains Angelo Cowl et Thomas SERRA et, deux ans plus tard, Jean-Baptiste MORALEZ, également dominicain, et le franciscain Antoine de Sainte-Marie : celui-ci, hostile aux rites, écrivit .un Traits sur quelques points importants de la Mission de la Chine, adressé au R. P. Louis da GAMA, jésuite, Visiteur des Provinces de la Chine et du Japon, qui ne vit le jour qu'en 1701, avec celui du P. Longobardi, dans lequel il arrivait à la conclusion suivante :

« Cette expérience nous doit persuader que quelques obstacles & quelques difficultez que nous appréhendions de trouver dans l'entreprise de détourner les Chinois, & particulièrement les Mandarins & les Lettrez du culte ancien & universel qu'ils rendent à Confucius & aux' Ancêtres, nous ne devons ni le tolérer, ni nous abstenir d'en faire voir la superstition avec beaucoup de douceur & de bonnes raisons, laissant à Dieu le soin de faire réussir nos travaux. Car si nous nous ménageons sur cet article, nous attaquons le premier Commandement du Décalogue, & nullement le quatrième. Je ne dis pourtant pas qu'on

1'.

II

_   ,-.flow,..vf4w1I...«.,»