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0349 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 349 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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K'IEN LOUNG (1736-1796)

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la Caspienne, pour le prévenir d'une nouvelle campagne contre les Kalmouks; ces deux missions n'amenèrent aucun résultat pratique pour la Chine 1. En 1753, un des chefs éleuthes, AMOURSANA, étant entré en lutte à la suite des fautes d'Adchan qui avait remplacé comme huitième souverain GALDAN TCHERENG (t 1745), fils de TsewangArabtan (t 1727), un lama, nommé TORGUI, fils, par une concubine, du roi des Eleuthes, essaya de s'emparer du pouvoir, mais fut tué. Tawatsi fit appel à l'empereur de la Chine, qui, désireux de semer la zizanie parmi les Eleuthes, intervint en sa faveur, mais laissa la vie à son adversaire. Amoursana, craignant de voir Tawatsi servir un jour d'instrument contre lui, gêné par le contrôle des fonctionnaires chinois, en 1755, fomenta une rébellion, et massacra deux généraux chinois, qui furent remplacés par TCHERENG et Yu PAO, jaloux l'un de l'autre.

Deux frères musulmans, descendants de HAZRAT AFAK, qui avaient longtemps servi d'otages aux Chinois, BURHÂN ED-DIN (BORONITou) et K'ODZICHÂN (HOUOFTSITCHAN), désignés sous les noms de Grand et de Petit Khodja, furent remis en liberté en 1755, sur l'avis du maréchal (ting-bien) PAN TI de la bannière mongole jaune à bordure, qui fit conduire le premier à Kachgar et garda le second dans l'Ili pour veiller sur ses coreligionnaires musulmans. Amoursana ayant levé l'étendard de la révolte reçut le concours de K'odzichân. Pan Ti qui n'avait que 50o hommes dans le territoire d'Ili attaqua vainement les rebelles et mit fin à ses jours. Cependant un certain nombre de nobles héréditaires, Taidji et Tsai sang, prêtaient leur appui aux Chinois. Amoursana ayant été battu, fut obligé de fuir chez les Khassaks, puis chez les Russes, où il mourut de la petite vérole. K'odzichân réfugié à Yarkand, continua la lutte ; il s'empara d'AMINTÂO, général de TCHAO HOUEI, maréchal de l'Ili, et le fit mettre à mort ; rejoint par son frère Burhân ed-Din, il occupa Yarkand et entra en lutte ouverte avec les Chinois. Le maréchal (ts'ing ni) YARKHACHAN échoua devant Kou tche, mais le général AILOUNGA écrasa K'odzi-

1. G. CAHEN, dans la Revue historique, janv.-fév. 192o, pp. 82-89.