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0172 Histoire Générale de la Chine : vol.3
Histoire Générale de la Chine : vol.3 / Page 172 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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170   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

avant Jenkinson ; cependant d'autres historiens placent ce

tragique événement au 25 sept. 1561. Le baron de BUSBECK

raconte dans ses lettres les aventures de Bayezid jusqu'à

son arrestation et il ajoute :

« C'est là où se termine l'histoire de Bajazet jusqu'à ce

jour : je me félicite d'en avoir appris sûrement jusqu'aux

moindres circonstances, puisque vous désiriez que- je vous

l'écrivisse ; personne, je crois, ne peut dire positivement quel,

est le sort que l'avenir lui réserve, les conjectures en sont

toutes bien incertaines : quelques uns disent que Soleiman

lui donnera l'un des Gouvernemens qu'il a demandés, sur

les confins de la Turquie & de la Perse ; d'autres le comptent

pour mort, & le regardent comme une victime qui sera

immolée au ressentiment du Sophi, & à la colère de Solei-

man ; que l'un de ces Princes le fera étrangler, ou qu'il périra

misérablement dans sa prison.... 1 »

Il est utile de noter ici ce que l'ambassadeur du Roi des

Romains a appris de la Chine ; en effet, AUGER GISLEN DE

BUSBECK écrit 1561-62) :

« Voici ce que m'a dit un certain Turk vagabond, du Roy-

aume de Cataye & de la Ville capitale. Cet homme étoit

de ceux, qui par un motif de pieté parcourent les Pays les

plus éloignés, & n'honorent Dieu que sur les montagnes,

ou sur des éminences, ou dans des lieux vastes & déserts,

Celui-ci avoit voyagé presque dans tout l'Orient, & s'étant

associé avec des Portugais Marchands, qui alloient en Cara-

vane en Cataye, il y étoit allé aussi. Il me dit qu'ils passerent

par des routes peu pratiquées, à cause du grand nombre de

voleurs qui sont dans ces Pays. Lorsqu'ils eurent quittés

les Confins de Perse, ils trouvèrent deux ou trois Villes, qu'il

me dit que l'on appeloit Sammercanda, Borchara & Taschan,

ils entrèrent ensuite dans de grands déserts, dont une partie

est habitée par des Peuples féroces & tout-à-fait incapables

d'aucune société, même entr'eux, & certains Cantons par

d'autres Peuples un peu plus sociables, mais les uns & les

autres sont également dépourvus de vivres. Si les voyageurs

p'avoient la précaution d'en charger grand nombre de chai. Lettres du Baron de Busbec. A Paris, 1748, II, p. 228.