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Histoire Générale de la Chine : vol.3 |
ARRIVÉE. DES PORTUGAIS EN CHINE 123
7 septembre, mais attaqués le 8 au matin par les Chinois, ils auraient inévitablement succombé si un coup de vent
du nord n'avait soufflé d'une façon opportune pour favoriser leur fuite à Malacca où ils arrivèrent en octobre 1521.
Sur ces entrefaites, Pirès, reconduit par ordre de l'empe- Pirès. reur Kia Tsing, successeur de Tcheng Té, arrivait à Canton le 22 septembre 1521. « Les historiens portugais disent qu'il périt en prison; mais il est certain qu'il en sortit, après avoir été soumis, ainsi que douze de ses compagnons, à des tortures si cruelles que cinq en moururent. Les autres furent bannis séparément en différentes parties de l'empire. Pirès, qui était de ce nombre, se maria dans le lieu de son exil, et convertit au christianisme sa femme et les enfants qu'il eut d'elle 1. »
F. M. PINTO raconte en effet que, passant dans la ville de Sempitay, il rencontra une femme qui lui fit voir une croix tatouée sur son bras gauche, commença en portugais à réciter le Pater poster, et le conduisit chez elle ainsi que ses compagnons; elle leur montra un oratoire, leur déclara qu'elle se nommait Inez de Leyria et que gon père était :
« Tomé Pirez, lequel du Royaume de Portugal auoit esté enuoyé pour Ambassadeur vers le Roy de la Chine; & que pour vne rebellion qu'vn Capitaine Portugais auoit faicte a Canten, les Chinois le prenant pour . vn espion non pour vn Ambassadeur, tel qu'il se disoit estre, l'auoient arresté prisonnier, & deux homes auec luy, d'où il s'estoit ensuiuy que par l'ordonnance de la Iustice cinq d'entreux auoient eu la question, & tant de coups de foûet qu'ils en estoient morts à l'instant ; que pour le regard des autres ils auoient esté bannis en diuers lieux, où ils_ estoient morts mangez des poulx; Que neantmoins il y en auoit vn encore vivant, qui se nômoit Vasco Caluo, natif d'vn lieu de nostre pais nômé Alcouchete. Ce qu'elle confirmoit auoir ouy dire plusieurs fois à son Pere, non sans en respandre des larmes à chasque fois qu'il en parloit. Qu'au demeurant son pere ayât esté barmy en ce lieu, il s'y estoit marié auec sa mere qui pour lors auoit quelque peu de bie, & l'auoit faicte
I. ABEL-RÉMUSAT, Z. C., p. 250.
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