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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0024 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.2
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2 / 24 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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I 90

LES GRANDES INVASIONS

  1. (P. 187). Renvoyons au résumé et à la bibliographie donnés par A. W. A. JACKSON, Notes on Allusions to ancient ludia in Pahlavi Literature and in Firdausi's Shiih-nameh (Festschrift für E. Windisch, Leipzig, 1917) et Camb. Hist. Ind., I, p. 319-328. On remarquera que, si les Iraniens ont été jadis le peuple le plus agressif, les indianistes semblent être aujourd'hui les e scholars * les plus réfractaires. — Nous nous dispensons de soulever ici la question, si controversée par les gens qui ne sauraient accepter une explication simple, de la transformation des dieux indiens en diables persans et réciproquement.

  2. (DO). F. W. THOMAS, Sakaslana (J. R. A. S., 1906, p. 181 s.) et F. H. WEISSBACH, Die Keilinschri/leu der Achiimeniden (Leipzig, 191I), p. 13 et 83, puis 89. — Nous aurons à nous demander (infra, p. 201) s'il ne faut pas voir dans le none de Dasht-é-Margo, que l'on donne encore

de nos jours à l'intérieur de la boucle de l'Hilmand, un souvenir de l'appellation tribale des Saka Haumavarga ou Scythes Amyrgioi, voire même l'équivalent de l'a Amyrgion pedion Sakôn * du fragment no I7r d'Hellanikos. Rappelons

  • que KrESIAs (Histoire de Perse résumée par PHOTIUS, 3) fait soumettre par Cyrus, après la Bactriane, les Sakas du roi Amorgès (cf. HI RODOTE, I, 103 et Iv, I s.). Enfin il semble que, dans un passage trop fragmentaire de la grande inscription de Darius à Behistàn (WEISSBACH, § 74, P. 74), draya désigne le Zirreh actuel du Séistan.

22. (P. 188). WEISSBACH, loc. laud., p. 83, et cf. infra, p. 195 s. — On remarquera que d'après KTESIAS, loc. laud., 8, Cyrus mourant aurait fait un partage analogue de son empire, n'en laissant à Cambyse, son fils aîné, que la partie occidentale. — Nous aurons à revenir sur tous ces points dans nos Conclusions, p. 355 s.

II. LES CONQUÊTES IRANIENNES ET 1RANO-GRECQUES.

Avec les inscriptions rupestres des Achéménides et les textes des historiens grecs commencent enfin pour nous les documents d'un caractère véritablement historique. Ce qui nous concerne le plus directement ici, c'est que, pendant les six siècles qui ont précédé notre ère, la route de l'Inde n'a guère vu passer, en fait d'envahisseurs, que des expéditions militaires. Assurément, celles-ci s'accompagnent souvent en Asie de transferts de populations, déportées par ordre; et d'autre part, les tribus nomades de la grande steppe eurasienne n'attendaient que l'instant de déferler à nouveau et en famille sur les terres plus favorisées du Sud. Mais, pour la période qui nous confronte, c'est bien d'invasions politiques, et non raciales, qu'il s'agit et nous nous retrouvons du même coup sur un terrain familier, celui de la guerre de conquêtes, telle que les prétendus civilisés se flattent de la concevoir et continuent de la pratiquer. L'histoire de ces expéditions se réduira donc d'abord pour nous à de simples questions d'itinéraires, là du moins où des relations suffisamment détaillées nous auront été transmises sur les mouvements des armées.

LES CONQUÊTES DES ACHÉMÊNIDES. — Tel n'est pas, il faut l'avouer, le cas pour les campagnes de Cyrus ni pour celles de Darius IeT. Si l'on ne peut douter <lue le premier ait poussé ses acquisitions territoriales d'une part jusqu'à l'Yaxarte et, de l'autre, jusque par delà l'Indus, l'unique renseignement topographique que nous possédions dans nos parages est la mention, incidemment conservée par Pline l'Ancien, de son passage au Kapiça ; et quant au fils d'Hystaspès, ce qu'Hérodote nous rapporte de plus clair à son sujet, c'est qu'il se procura, mais par personnes interposées, l'accès à la mer Erythrée (i). N'est-il pas possible d'en savoir plus long sur les entreprises orientales de l'un et de l'autre ? Pour notre part nous le croyons, mais à la double condition de lire attentivement les inscriptions perses et de soumettre à une critique plus serrée les renseignements grecs, trop aveuglément acceptés jusqu'ici. En contrôlant l'une par l'autre ces deux sources d'informations, on s'aperçoit vite que, l'expédition d'Alexandre ayant été pratiquement calquée sur celles des deux grands Rois-des-Rois, le luxe de détails qui nous a été conservé sur les faits et gestes du fils de Philippe vaut aussi en bonne partie pour ceux des fils de Kambysès et d'Hystaspès.

Plus on étudie de près l'histoire d'Alexandre, et mieux on s'aperçoit qu'une fois improvisé de vive force l'héritier du Grand-Roi, il est davantage entré tous les jours dans la peau de son personnage (2). Il s'est passé là un phénomène analogue à celui dont parlent les naturalistes, quand