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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

i96   LES GRANDES INVASIONS

pour but essentiel de grouper ensemble les provinces à population clairsemée afin d'en tirer un revenu appréciable sous la responsabilité d'un seul gouverneur. Ce « remembrement », comme on dit, a, par exemple, réuni dans la XVIe satrapie toutes les provinces septentrionales, Parthie (Hyrkanie comprise), Arie, Khorasmie et Sogdiane. Au contraire, il a respecté, ou peu s'en faut, dans la XIIe l'isolement de la Bactriane (toujours augmentée de la Margiane) et, dans la XXe, celui de la province encore plus riche et populeuse du Sindh. La XIVe adjoint aux Sarangéens ou Drangiens, riverains du marécageux Hâmûn, et aux Sagartiens orientaux (c'est-à-dire aux semi-nomades de la province actuelle du Kôhistân iranien, à distinguer de ceux de la Médie) les Outiens et les Myciens

plus proches du Golfe Persique et, au lieu des Karmaniens (Germanioi) attendus, un peuple inconnu par ailleurs, les Thamanéens. D'autre part, on remarquera que pour la XVIIe satrapie, c'est-à-dire les Belûchistân persan et anglais, Hérodote ne se sert plus du terme de Maka : cette dénomination qu'en vertu d'un usage constant les vieilles inscriptions étendaient jusqu'aux frontières du Sindh, est revenue chez lui à son acception restreinte, à preuve que ses Mukoi sont à présents inclus dans la XIVe satrapie. Il n'emploie pas davantage le nom qui entrera bientôt en vogue de Gédrôsie, et se borne à meubler la région bordière de la mer Érythrée avec deux noms de tribus, les Parikaniens de l'intérieur (à distinguer de ceux de la Xe satrapie) et les Éthiopiens asiatiques de la côte. Dans la VIIe nous retrouvons bien les Gandarioi ci-dessus définis et les Sattagydes (vieux perse Thatagu) qu'après de longues hésitations nous localisons en fin de compte dans les montagnes de l'Hazârajât ; mais en outre deux noms nouveaux font leur apparition, les Da(r)dikai et les Aparutai. Les premiers représentent à notre avis les Darad(r)ai de Ptolémée, les Daradas des textes indiens