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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0041 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.2
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2 / 41 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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LES CONQUÊTES IRANIENNES ET IRANO-GRECQUES

un étranglement de l'Indus resserré dans un chenal unique. Il devient dès lors probable que ce soit en ce point, à peu près à mi-chemin entre Und et Amb, que les pontonniers d'Alexandre — non sans l'offrande préalable de sacrifices aux dieux et de jeux à l'armée — assurèrent son passage et son avance vers Taxila, à trois étapes de distance dans le Sud-Est (21).

Nous pouvons ainsi reconstituer de façon assez sûre l'itinéraire de l'armée (ou du corps principal de l'armée) macédonienne depuis son départ d'Alexandrie-sous-Caucase, avec haltes à Nicée et à Peukélaôtis, jusqu'à son entrée triomphale dans la capitale du roi Omphis (Ambhi?). Les détails historiques ne manquent pas non plus sur la longue et sanglante campagne qu'Alexandre mena, à la tête d'une colonne légère, pour protéger le flanc gauche de son armée, à travers les vallées du Kunâr, du Svât et du Bûnêr, bref du pays qui s'appelait dès lors Udiyâna : mais ici ce qui continue à faire défaut, en l'absence d'une complète exploration de cette région montagneuse, ce sont les renseignements topographiques (cf. supra, p. 40-I). Il est bien apparent que les

satrapes perses des Paropanisades, même au temps de la plus grande extension de leur juridiction, n'avaient pas plus réussi à apprivoiser ou à réduire les indomptables habitants du Yâghistân que ne l'ont fait depuis les empereurs moghols de Delhi, ni les émirs de Kâbul, ni les vice-rois de l'Inde britannique. Il faut dire qu'ils n'avaient pas ici affaire, comme du côté du Séistân, à des populations iraniennes, mais à des tribus indiennes et pour qui toute armée venant de l'Ouest, qu'elle fût grecque ou persane, représentait d'avance un ennemi. Les Achéménides avaient-ils pris le parti, pour assurer les communications entre l'Irân et le Panjâb, d'acheter la neutralité des montagnards, tout comme faisait au Ier siècle de notre ère le vice-roi Parfile de Taxila, tout comme firent encore Nâdir Shâh au xvme siècle et les Anglais au xlxe ? C'est ainsi du moins que, tout Rois-des-Rois qu'ils fussent, ils procédaient dans un autre coin de leur empire, quand ils acquittaient un droit de passage entre les mains des Uxiens pour être autorisés à circuler librement entre leurs deux capitales de Persépolis et de Suse (22). On sait qu'Alexandre refusa de se plier à cette coutume qu'il jugeait humiliante et enleva de vive force les défilés dont les montagnards du Fars tiraient revenu, par droit du premier occupant. C'est ce qu'il recommença de faire ici, mais avec plus de peine : car il lui en coûta près d'un an et trois blessures. Le Kunâr

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Fig. 38. — ITIN$RASRES PROBABLES D'ALEXANDRE ET DE SON ARJIf:E NICI;L•' A TAXILA.

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