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0049 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.2
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2 / 49 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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LES CONQUÊTES IRANIENNES ET IRANO-GRECQUES   215

comme fait la route moderne de Ghaznî, par son coin Sud-Ouest, et coupait la route de l'Arie à une trentaine de kilomètres dans l'Ouest des trois Kâbul, passé, présent et futur. Toute la question est de savoir si ce n'est pas en faveur de ce croisement que doit finalement trébucher la balance; et dès lors ce ne serait plus dans la chaîne de Shakh-é-Baranta mais dans celle de Paghmân, non plus à Khord-Kâbul mais du côté de Bâlâ-Arghandi, qu'il faudrait placer la jonction des routes (37). Choisisse qui l'ose; pour l'instant, nous nous croyons seulement tenus de dégager de la foule des h5 pothèses possibles les deux qui paraissent géographiquement les plus acceptables, en attendant que l'une d'elles finisse par s'imposer. Peut-être même conviendrait-il de ne pas prétendre serrer de trop près des renseignements aussi vagues et qui ont passé par tant d'intermédiaires avant de parvenir aux oreilles des savants méditerranéens. Estimons-nous en somme heureux d'avoir appris que dès le temps de Ptolémée (soit vers 175 de notre ère) le carrefour par excellence de l'Afghânistân oriental s'était fixé quelque part dans le voisinage immédiat de Kâbul. Cela nous fait pressentir le grand rôle régional que l'avenir réservait à cette ville.

I. (P. 19o). PLINE l'ANCIEN, Hist. Nat., VI, 25, I ; HÉRODOTE, IV, 44. — Est-il nécessaire d'en avertir le lecteur ? Nous n'oublions pas, il va de soi, que les armées d'alors traînaient déjà à leur suite nombre de techniciens en tout genre; ni que les conquérants instauraient dans le pays, en même temps que la perception des tributs, une langue, une écriture, une monnaie, un calendrier officiels; ni qu'enfin administrateurs des districts et officiers des garnisons offraient forcément à la curiosité et à l'imitation de leurs nouveaux sujets leurs idées et leurs usages; mais ceci fera l'objet des deux prochains chapitres.

  1. (DO). Voir notamment l'Alexandre le Grand de G. RADET (Paris, 1931), qui fait admirablement revivre ce dramepsychologique; et P. JouGUET, L'impérialisme macédonien et l'hellénisation de l'Orient (Paris, 1926).

  2. (P. 191). QUINTE-CURCE, IX, 8; ARRIEN, Anabasis, y, 27.

  3. (P. 192). Camb. Hist. India, I, p. 333; toutefois le Prof. A. V. W. JACKSON a aussi soupçonné chez les historiens d'Alexandre une propension à • minimiser • les exploits du grand Cyrus. — Les tendancieuses affirmations de Mégasthène sont rapportées par STRABON, Geogr., xv, I, 6, et ARRIEN, Indiké, y, 1-8 et Ix, ro; sur ce qu'en pensait Eratosthène, V. STRABON, XV, I, 7 et ARRIEN, Anabasis,

V, 3. Nous aurons à revenir ci-dessous (p. 26o) sur la question de Dionysos-Çiva, sinon sur celle de Héraklès-Krishna. — Notez qu'en revanche, dés que l'armée macédonienne est sortie de l'Inde, aussitôt les langues se délient; et à propos de la désastreuse retraite de GédrOsie on consent à évoquer les précédents de Cyrus et même de Sémiramis, pour tâcher de se consoler en montrant qu'ils étaient encore pires (Anabasis, vi, 24 : ce dernier texte donnerait même à croire que Cyrus passait pour avoir déjà tenté avant Darius Ier la conquête du Sindh).

  1. (P. 193). Voir F. H. WEISSBACH, Die Keil-Inschriften der Achdmeniden, p. 12-3 et 82-3; E. HERZFELD, A new Inscription of Darius from Hamaddn (Mem. of the Arch. Surv. Ind. na 34, Calcutta 1928) ou Altpersische Inschriften (Berlin 1938), p. 19.

  2. (D°). V. Al. CUNNINGHAM, Anc. Geogr. of India' (Londres, 1871), p. 234. Une justification détaillée de l'identification de Multân avec Kaspapyros, déjà proposée à l'Acad. des Inscr. et B.-L. dans ses séances des 28 août et II sept. 1936, est fournie dans un article intitulé Ancient Multdn, publié en anglais dans le Woolner Commemoration Volume (Lahore, 1941) et en partie utilis6 ici.—Nous devons ajouter que, comme nous l'avons constaté depuis, M. le

Prof. E. HERZFELD était de son côté arrivé avant nous à la même conclusion dans ses Arch. Mitteil. aus Irdn, I (1929-30)

P. 93-4.

  • 7. (Do). La localisation de s la ville de Taxila dans le royaume du Gandhâra * est de tradition courante dans le Jdtaka pâli (V. l'index de l'édition Fausböll sous la rubrique Takkhasild nagara»i Gandhdraratthe). De même le séjour du Nâgarâja Êlâpatra à Hasan-Abdâl sur la rive gauche

de l'Indus est indifféremment placé par le Mahdvastu (III, p. 383) en Taxila et par le Divydvaddna en Gandhâra. — En ce qui concerne la Gandaris du r mauvais Porus * à l'Est du Chinâb, V. STRABON, Geogr., xv, 1, 30 et cf. J. MAR-QUART, Erdnlahr, p. 266. — On pourrait également envisager l'hypothèse inverse de celle que nous avons suggérée et supposer que la dénomination de Gandhâra aurait été peu à peu restreinte au district de Peshâwar et fixée là par les pèlerins chinois; mais voyez sur ce point Ed. CHAVANNES, Voyage de Song Yun dans B. E. F. E. O., III (19o3), p. 416; S. BEAL, Buddhist Records, I, p. xcix ; J. MARQUART, loc. laud., p. 246-8. — Nous n'oublions pas que l'Hyphasis (Vipâçâ, Biâs) n'est plus considérée que comme un affluent du Satlaj : mais peut-être celui-ci coulait-il encore dans le lit aujourd'hui desséché de la • Rivière perdue • (Hakrâ ou Ghaggar) dont le cours continue à être marqué sur les cartes et qui gagnait directement le Ran de Kacch. On ne saurait trop répéter que dans toutes les questions relatives aux vagabondes rivières du bassin de l'Indus il faut tenir compte des déplacements considérables qui se sont produits jusqu'en pleine époque historique : cf. RAVERTY, The Mihrdn of Sind and its Tributaries, a geographical and historical Study, dans J. A. S. B., LXI, part i (1892).

  1. (P. 194). HÉRODOTE, IV, 44. — L'énumération des pays d'origine des matelots de Néarque est empruntée à ARRIEN, Indikè, XVIII, 1-2 et Anabasis, VI, I, in fine. — Au sujet de la prééminence du Chinâb le témoignage d'Al. BURNES (Travels =, I, p. 78) rejoint à travers les âges celui d'ARRIEN (Anabasis, VI, 14).

  2. (P. 195). V. l'inscription de Suse dans WEISSBACH, loc. laud., p. 105. — Sur la méprise relative à l'Indus, V. STRABON, Geogr., Xv, I, 25 et ARRIEN, Anabasis, VI, I; Cf. AL-B1R0NI, India, trad. Sachau, I, p. 204 ou REINAUD, Fragments arabes et persans, etc... p. III ; et LETRONNE, Journ. des Savants (1831), p. 476 S. — C'est PLINE l'ANCIEN qui nous dit (Hist. nat., Vi, 18) que les Grecs prirent aussi l'Yaxarte pour le Tanais (Don). Il n'est que juste d'ajouter qu'avec sa promptitude d'esprit ordinaire, Alexandre eut