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0072 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.2
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2 / 72 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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238   LES GRANDES INVASIONS

n'en souffle pas mot ; et ce qu'il nous faut retenir ici, c'est moins ce qu'il nous dit que ce qu'il nous laisse entendre. Directement ou indirectement, son témoignage met hors de doute le fait que les Sassanides, si fort en recul sur leur frontière Nord-Est, étaient demeurés ou rentrés en possession de la Gédrôsie comme de l'Arachôsie, du Séistân et de la Drangiane (39). Du même coup il nous explique sans y penser le tour paradoxal que va prendre la suite des événements. Rien n'est plus déconcertant pour l'historien que les voies, moyens et étapes de la progression de la conquête islamique du côté de l'Inde. Pour formuler d'emblée la question capitale, comment comprendre que les Musulmans se soient emparés du Sindh et de Multân dès les premières années du ville siècle, alors qu'ils ont attendu trois cents ans de plus pour s'installer à demeure dans le territoire contigu du Haut-Panjâb ? La réponse à cette énigme vient de nous être fournie à l'avance. Si peu engageantes qu'aient paru aux émissaires des premiers khalifes les routes qui menaient de la Karamanie au Sindh à travers la Gédrôsie (4o), du moins elles leur avaient été immédiatement ouvertes, avec toutes celles de la Perse, par leurs décisives victoires de Qâdisiya (636) et de Nihâvand (642). Il n'en alla pas de même pour la vieille voie des invasions de l'Inde par le Nord-Ouest, non plus que pour la traverse Nord-Sud du Kapiça à l'Arachôsie. Le contrôle de celles-ci avait depuis longtemps échappé aux Sassanides et passé dans des mains plus vigoureuses : aussi seront-elles, comme nous allons voir, longuement disputées aux rapides conquérants de l'Irân.

I. (P. 219) Cité par STRABON, Geogr., xi, 5, 16.

  1. (DO). Arnold J. TOYNBEE, A Study of History, III,

p. 445, a déjà remarqué quelle chance ce fut pour les envahis-saurs nomades que l'empire des Achéménides et d'Alexandre se soit alors trouvé partagé entre les trois pouvoirs mutuel] eurent hostiles des Séleucides, des Arsacides et des Gréco, Bactriens. — Pour l'histoire de cette période renvoyons, comme ci-dessus, au ch. xxiii du t. 1 de la Camb. HistInd ., da au Prof. J. E. RAPSON, et à L'Inde au temps des Mauryas et des Barbares de L. de LA VALLIiE POUSSIN, Ajoutons l'introduction du Prof. Sten KoNOw au t. II du Corpus Inscr. Ind., part I.

  1. (P. 220). Pour les suppositions les plus vraisemblables

v. les trois ouvrages cités à la note précédente, respective--ment p. 581, 312 et LxvIII.

  1. (P. 221). Sur Hermaios et Ononès-Vononès v. les mêmes et consulter à présent E. HERZFELD, Sakastan (p. .8i s.); W. W. TARN, The Greeks in Bactria and India, ch. vii; N. C. DEBEVOISE, A political History of Parthia, ch. iii.

  2. (Do). Voir le Périple de la Mer Erythrée, ch. xcvii, (et sur la date de l'ouvrage consulter W. W. TARN, loc. laud.,

p. 148, note). — Au lieu de Barygaza on aurait plutôt attendu Patala, dans le delta de l'Indus : mais de toutes manières il fallait contourner soit par l'Est, soit par l'Ouest, le désert du Râjputâna; et si le gros du commerce entre l'Europe et Peshâwar passe encore par Bombay de préférence à Karachi, combien plus (mutatis mutandis) devait-il en être de même au temps des caravanes. Le circuit de l'Est est sans doute un peu plus long; mais en revanche il traverse des contrées singulièrement plus riches et plus commerçantes.

  1. (P. 222). Telle est aussi l'impression de Sir John MARSHALL, Guide to Taxila, p. 15 et 66 s. Peut-être le palais de la ville basse était-il réservé à la réception des voyageurs et à l'expédition des affaires courantes : quand W. W. TARN (loc. laud., p. 179) croit pouvoir en déduire que le Taxila parthe ne possédait pas de s Basileion *, il oublie l'existence de la citadelle sur la colline attenante de Hathiâl (v. le plan attaché au Guide et cf. ibid. p. 4-5). — Nous ne voyons

pas bien pourquoi M. E. HERZFELD (Sah aslan, p. ioi 113) veut reconnaître dans le Phraatès de Taxila le a grand roi des rois s Gondopharès à travers une mauvaise transcription de l'une des épithètes que lui donnent les légendes indiennes de ses monnaies, celle d'Apratihala (invincible); il ne s'agit pas nécessairement de l'autocratôr en personne, mais d'un de ses nombreux satrapes.

7. (Do). Voir surtout F. W. THOMAS, Tibetan Documents concerning Chinese Turkestan dans J. R. A. S. (1931),

p. 834 P. PELLIOT, Tokharien et Koutchéen dans J. A.

(1934), p. 37-4o. Nous avions aussi utilisé le Ttaugark de H. W. BAILEY, B. S. O. S., VIII, p. 891 (commenté

avec quelques réserves par P. PELLIOT, A propos du a To-

kharien s, dans T'oung Pao, vol. 32, 1936, p. 258); mais notre confrère nous a communiqué depuis la note suivante :

a Nous avons accepté un instant que le nom khotanais

  • Ttaugara s représentait celui des Tokhâres sur la foi de H. W. BAILEY et malgré des objections de temps et de

lieu. Mais le khotanais est plein de pièges. On a reconnu depuis lors que « Ttaugara s est une médiocre transcription khotanaise du nom de la tribu turque des Tongra (les Tong-lo des Documents sur les Tou-kiue de CHAVANNES), bien connus à l'époque des Tang. s

8. (P. 223). Il semble qu'une autre branche ait pris par la route qui contourne au Sud le désert du Taklamakan :

mais il n'y a ici aucun inconvénient à laisser dormir, en

attendant qu'un texte, nouveau la réveille, la question du

  • vieux Tou-houo-lo s localisé par Hivan-tsang à Endere,

de même que l'information du Wei-lio sur les restes des Petits Yue-tche dans les montagnes au Sud et au Sud-Ouest de Touen-houang (Ed. CHAVANNES, T'oung-Pao, 1905, p. 526-8).

9. (Do). Sur les noms (évidemment estropiés par les copistes) de ces tribus, Asioi (ou Asianoi), Pasianoi, Tocharoi,

Sakarauloi (ou Sarakauloi, Sagaraukai, Sacaraucae, Saraucae) ,

v. à présent les remarques de W. W. TARN, Ioc. laud., ch. vii. Nous avouons toutefois ne pas comprendre pourquoi W. W.

Tarn néglige le témoignage formel de STRABON, Geogr., XI, 8, 2, pour ne retenir que le passage suivant xI, 8, 4 (le