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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

LA CONQUÊTE MUSULMANE   249

LA FRONTIÈRE DE L'INDE A LA FIN DU Xe SIÈCLE. — Nous n'avons pas à suivre ici le détail des luttes livrées par les sultans Ghaznévides aux Shâhis- hindous. Les documents ne manquent pas, encore qu'il ne soit pas toujours aisé d'ajuster les textes arabes avec les indiens, ni les uns et les autres avec le témoignage des monnaies; et l'on peut lire ailleurs toute cette histoire dont la mort de l'indomptable Trilocanapâla, en 1022, marque à nos yeux le fatal dénouement. A partir de ce moment la grand-route de l'Inde, principal objet de nos préoccupations, est tout entière

Fig. 40. — LA FRONTIÈRE DE L'INDE A LA FIN DU X° SIÈCLE,

passée aux mains des Musulmans. Le tracé qu'elle a suivi jusqu'à nos jours est même définitivement arrêté sauf en ce qui concerne le court tronçon de Peshâwar à Attock (cf. supra, p. 40 s.). Toutefois, nous ne saurions manquer d'utiliser, pour clore cette étude de géographie historique, les précieux renseignements que vient de nous apporter, grâce à l'excellente traduction de M. V. Minorsky, un traité persan sur les « Régions du Monde ». le Hudûid-al-`Âlam. L'auteur anonyme de cette compilation, datée de 982-3 de notre ère, vivait à la cour d'un émir vassal des Sâmânides et contemporain de Säbiik-tegîn, lequel gouvernait le Gûzgân, c'est-à-dire la partie du Turkestân afghan située à l'Ouest de Balkh (i4). Comme il était permis de l'espérer, il nous fournit sur les contrées qui rentrent dans son proche horizon des renseignements suffisamment

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