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0050 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.2
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2 / 50 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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LES GRANDES INVASIONS

vite fait d'apprendre l'intérêt des explorations géographiques (cf. P. JOUGUET, loc. laud., p. 66). - Le renseignement d'Hérodote sur le tribut d'or de la xx° satrapie (III, 94) a été traité de mensonger par W. W. TARN, The Greeks in Bactria and India (Cambridge 1938) p. 1o8. Le brillant historien nous paraît avoir négligé le fait, pourtant notoire, que, sitôt mis en exploitation, les • placers * s'épuisent vite. Tel peut avoir été le cas des gisements de poudre et de pépites d'or (skt. pipi/ut, d'où le mythe des fourmis fouisseuses), trouvés dans les lits abandonnés par l'Indus ou l'Hakrâ en plein désert de Thâr : ce qui expliquerait à la fois qu'Alexandre n'ait plus trouvé d'or dans le Sindh et (ajouterons-nous) que, d'après les analyses des chimistes de l'Arch. Survey, l'or de Mohen-jo-Daro paraisse provenir des mines du Mysore (Sir John MARSHALL, Mohenjo-Daro and the Indus Civilization, I, p. 3o). Que les prospecteurs de Darius Ier n'aient découvert ces gisements que postérieurement à la conquête, c'est ce que rend vraisemblable le fait que, d'après la charte de fondation du palais de Suse (V. E. HERZFELD, Altpers. Inschr., p. 17), l'or employé dans la construction ne provenait encore que de Sardes et de Bactres, entendez de l'Asie Mineure et de la Haute-Asie (cf. J. A .1938, p. 512-3).

I0. (P. 195). STRABON, Geogr., xv, r, 5, et Ir.

II. (Do). AL-BIIRÛNI, India, I, p. 298. - La colonne de gauche de la page 196 a été établie d'après les trois grandes inscriptions de Darius ler (WEISSBAcH, p. 13, 83 et 89) et celle de Xerxès (HERZFELD, p. 34). On notera que Maka ne paraît que dans les deux premières et semble remplacé dans les deux autres par Maèiya, que MEILLET et BENVENISTE (Grammaire du vieux-perse 1, p. 107 et 153) considèrent comme un dérivé ethnique de Maka. M. le Prof. E. HERZFELD incline à localiser Makas et Maèiyas sur les deux rives du golfe d'Oman (Arch. Mitteil. aus Irdn, I, p. 96; mais cf. ibid. II, p. 61).

12. (P. 196). La possibilité de la jonction de l'Arie avec la Sogdiane dans la XVI° satrapie a été contestée par W. W. TARN, loc. laud., p. 478 et note 4; mais la carte (fig. 35) donne raison à Hérodote. - On notera que PTOLÉM$E (vI, 19, 3) place sa Tatakènè dans une Drangiane singulièrement élargie puisqu'elle comprend selon lui tout le territoire situé entre l'Arie au Nord, l'Arachôsie à l'Est, la Gédrôsie au Sud et le désert de Karamanie à l'Ouest, et embrasse par suite le Sakastâna, lequel n'est pas même mentionné sauf par sa capitale Ariaspè. C'est • la partie médiane • de la région ainsi définie, c'est-à-dire le cœur du massif afghan, qui répond au nom de Tatakènè dans lequel nous proposons de reconnaître le vieux perse Oatagu (cf. infra

p. 235). Notons toutefois que M. le Prof. E. HERZFELD préfère transporter les Oatagu dans le Pailjâb, mais sans raison décisive (Arch. Mitteil. aus Irdn, I, p. 99 et Mem. Arch. Surv. India, no 34, p. 8). Il est à remarquer qu'aujourd'hui encore le nom de Hazâra s'applique à la fois au massif central de l'Afghânistan et au district indien situé sur la rive gauche de l'Indus dans les montagnes qui dominent Taxila et Rawal-Pindt. Or Ptolémée nous donne pour ce pays le nom d'Arsa ou Ouarsa (skt. Uraçâ) et pour sa capitale celui d'Ithagouros (depuis sanskritisé en Atyugrapura : cf. A. STEIN, trad. de la Râjataraligipî, II, p. 267 et 434: Corpus Inscr. Ind. II, part I, p. 13 et S. Lfivl, Ysa dans Mémorial, p. 356). On a bien l'impression que, comme nous l'avons déjà supposé (supra, p. 184), la très vieille tribu montagnarde et mongoloide des Oatagu a été coupée en deux tronçons par l'incessant déversement des invasions le long du couloir des Paropanisades. - Pour les Darad(r)ai de Ptolémée (vu, I, 42), c'est-à-dire les Daradas, qui représenteraient (par contraste avec leurs voisins mongo-

loides, les Bhauttas du Petit-Thibet) les traînards ou les réfugiés aryens de la montagne, voyez A. STEIN, loc. laud. notamment, I, p. 47. - Sur la Bactriane, cf. p. 252 n. 2.

13, (P. 196). Voir PTOLÉMÉE, VII, 47 (L'Inde, éd. L. RENOU, p. 20 et 22). On trouvera dans l'article cité à la note 6 supra, les raisons de l'assimilation des Kaspioi ou Kaspeiraioi avec les Malloi (Skt. Mâlava) et on notera (sous les réserves exposées infra, p. 252 n. 2), que la Kaspeira de Ptolémée n'a rien à voir avec le Kaçmîr, lequel est en effet situé aux sources mêmes du seul Hydaspès-Vitastâ-Jhêlam. - Ajoutons que l'• Heureuse Vallée • est parfaitement ignorée des inscriptions des Achéménides et d'Açoka comme des mémoires des compagnons d'Alexandre, lequel n'eut affaire qu'aux rajas d'Ouarsa (Arsacès) et d'Abhisâra (Abhisarès), c'est-à-dire des districts actuels de Hazâra, Pânch et Rajaori sur le versant sud des montagnes qu'il longeait à sa gauche. Apparemment elle n'avait pas encore acquis entre toutes les vallées himâlayennes l'exceptionnelle notoriété dont elle a joui depuis grâce à ses beautés naturelles et au nombre comme à l'ingéniosité de ses habitants (cf. infra, p. 239, la n. 15 à la p. 226). Le Kaçmîr n'apparaît incidemment dans un texte qu'au temps des Indo-Grecs (lblilindapanha, trad. L. FINOr, p. 137).

14. (Do). HÉRODOTE, VII, 64. Telle nous paraît être l'intention expresse de la phrase incidente insérée par l'historien a

  • Quoique Scythes Amyrgiens on leur donnait le nom de Saces: car c'est ainsi que les Perses appellent tous les Scythes.* Cf. à ce sujet la note 21 à la p. 187, supra et la note 16 infra. - Une partie des considérations relatives au tableau des satrapies transmis par Hérodote a déjà fait l'objet d'une communication à l'Acad. des Inscr. et B.-L. dans sa séance du 9 septembre 1938.

  1. (P. 200). Les deux textes cités d'ARRIEN se trouvent dans l'Anabasis, Iv, 22 (cf. infra, note 2o) et vi, 15. Pour l'inscription de Hamadân, v. les références supra, note 5. - Notons toutefois qu'à la bataille d'Arbèles, Darius III avait encore (les mercenaires Indiens dans son armée (ARRIEN, Anabasis, III, 8, 3-6).

  2. (P. 201). Cf. note 14, supra et v. DIOD6RE de Sicile (xvII, 81-2) et surtout QUINTE-CURCE (VII, 3), lesquels entrent heureusement dans plus de détails qu'ARRIEN (Anabasis, III, 27-8) sur cette partie de l'expédition d'Alexandre. - Euergetai serait la traduction d'un mot persan qu'Hérodote (VIII, 85) transcrit par Orosangai. Ce titre a été repris par des rois Lagides, Séleucides et Parthes. - Au sujet des Scythes d'Amorgès s, voir les fragments de l'histoire de Perse de Ktésias, vu et cf. vIII. Étant donnée la situation géographique des Amyrgiens ou Ariaspes, la première idée qui vienne à l'esprit quand on cherche à s'expliquer la façon dont ils ont acquis leur surnom d'Evergètes est qu'ils ont secouru Cyrus au cours d'une désastreuse retraite à travers la GédrOsie. C'est de cette versio facilior que DIODORE s'est fait l'écho et il croit même savoir le nombre des chariots de vivres (30.000) que les Evergètes auraient amenés juste à temps au-devant de l'armée perse affamée. Mais le témoignage plus ancien et recueilli sur place de Ktésias, justement par ce qu'il a d'inattendu, emporte la conviction. Notons d'ailleurs qu'on signale une assez prompte révolte chez les Arimaspiens = Ariaspiens (P. JouGuET. loc. laud., p. 56). - A propos des Sattagydes (p. 201, supra), cf. J.-P. FERRIER, Voyages I, p. 415.

  3. (P. 202). Nous nous trouvons entièrement d'accord sur la situation- d'Alexandrie-Prophthasie de Drangiane avec W. W. TARN, loc. laud. p. 14; mais nous ne saurions admettre avec lui (p. 94) la localisation de l'Alexandrie d'Arachôsie à Ghaznî (cf. J. A., 1938, p. 514). - Pour l'emplacement de Zaralîj et le pont de bateaux de Bust