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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0140 La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2
インドからバクトリアのタキシラに到る古道 : vol.2
La Vieille Route de l'Inde de Bactres à Taxila : vol.2 / 140 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000237
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CHAPITRE VI

LES INFLUENCES ARTISTIQUES

Nous n'essaierons pas de le dissimuler : les deux précédents chapitres ne sont que des prolégomènes à celui que nous abordons pour terminer. On nous excusera sans peine de n'avoir jamais perdu de vue, ni au cours de notre mission en Afghânistân, ni tout au long de son compte rendu, le sujet que l'abandon où étaient naguère tombées les collections archéologiques des Musées de l'Inde a imposé à l'un de nous lors d'un premier voyage dans la péninsule (1895-7). Puisque l'art gréco-bouddhique mérite après tout ce nom si bizarrement formé, sa naissance suppose la conjonction de deux éléments qui, au premier abord, semblent hurler d'être ainsi accouplés : et c'est pourquoi il nous incombait de montrer comment l'hellénisme et le bouddhisme ont, chacun par la porte opposée, pénétré presque en même temps dans l'Inde du Nord. Il nous reste non plus à décrire — c'est à quoi les deux gros volumes de l'Art gréco-bouddhique du Gandhdra ont peut-être pourvu — mais à définir quel fut, autant que nous pouvons savoir, le fruit artistique de leur rencontre. Assurément nous nous consolons mal de n'avoir pu mener ou suivre sur quelque site encore intact du Gandhâra la fouille méthodique et exhaustive que nous souhaitions (supra, p. 155) et qui pourrait seule jeter les bases définitives de notre connaissance de l'école gréco-bouddhique. Il nous a été du moins donné, au cours d'un second voyage, de visiter sur la rive gauche de l'Indus les travaux supérieurement conduits et les abondantes collections de Taxila, d'étudier au Gandhâra même le musée récemment créé de Peshâwar, et enfin d'examiner les ruines, le pays, les gens, les conditions de la vie au Kapiça et en Bactriane. C'est de cet enrichissement de notre expérience qu'il s'agit de faire part àux lecteurs, s'il s'en trouve qui soient désireux de le partager. Notre intention n'est donc pas de recommencer sur nouveaux frais, si hésitante et incomplète qu'elle soit restée, l'étude d'ensemble que nous avons naguère consacrée à l'art indo-grec (1) : louée soit la plume de celui qui, en pleine connaissance de cause, et en totale absence de préjugé, la reprendra un jour de fond en comble. Nous nous efforcerons seulement de mettre au point, à la lumière des renseignements qui se sont accumulés au cours des vingt dernières années et sans préjudice des modifications que les découvertes ultérieures pourront apporter à nos vues, quelques questions encore controversées, peut-être simplement parce que mal posées. C'est ainsi que nous tâcherons de déterminer tour à tour, le plus exactement et le plus brièvement possible, l'aire, le berceau,